"Petite martyre de l'A10" : 31 ans après, les parents identifiés et interpellés en région parisienne

Le corps de cette petite fille avait été retrouvé  en 1987 dans un fossé de l'A10 par des agents de la société d'autoroute. Malgré d'importants moyens déployés, son identité n'avait jusque là pas pu être déterminée. 

Il aura fallu attendre 31 ans pour que la "petite martyre de l'A10" retrouve une identité. Les parents de la petite fille, dont le corps mutilé avait été retrouvé en août 1987 dans un fossé en bordure d'autoroute à proximité de Blois, ont été identifiés et interpellés mardi en région parisienne, a-t-on appris jeudi de source proche de l'enquête. Ils ont été placés en garde à vue à Orléans pour meurtre, recel de cadavre et violences habituelles sur mineur de moins de 15 ans.

Mutilée et anonyme


C'est un prélèvement ADN effectué sur l'un des frères de l'enfant dans le cadre d'une autre affaire qui a permis de relancer l'enquête en 2017. Les données de la caisse d'allocations familiales ont confirmé qu'un enfant du couple n'était plus recensé.



Le corps de la fillette avait été découvert à proximité de l'axe Paris-Tours par deux employés de la société Cofiroute. Selon les expertises, elle portait des marques de brûlures de fer à repasser, ainsi que des cicatrices de morsures humaines provoquées par une petite mâchoire, potentiellement celle d'une femme. En charge du dossier à l'époque, le juge d'instruction de Blois avait déclaré qu'il s'agissait "pratiquemement d'un cas d'anthropophagie".

Vaste opération d'identification


L'identification de la victime avait donné lieu à la plus grande diffusion judiciaire jamais entreprise en France. Environ 65.000 écoles avaient été visitées à la rentrée scolaire et 6.000 médecins et assistantes maternelles interrogés. Le signalement de la fillette - qui mesurait 0,95 mètre, avait les cheveux et les yeux bruns - avait également été diffusé dans plus de 30 pays.

Le corps de la fillette a été inhumé anonymement au cimetière de Suèvres, commune du Loir-et-Cher située à proximité du lieu de découverte du cadavre. Sa sépulture, sur laquelle est inscrit "ici repose un ange", a continué à être régulièrement fleurie par les habitants. 


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