Le département du Val-d'Oise veut accélérer le développement des pistes cyclables sur son territoire. Nouvelles pistes et nouveaux itinéraires. Un plan "dans la bonne voie" selon les associations d'usagers.
Place au vélo ! Pour la petite reine, mais aussi pour les trottinettes, le Val-d'Oise met les bouchées doubles. Le département promet un budget de 18,5 millions d'euros pour la période 2023-2025. Une accélération du programme d’aménagements des pistes cyclables qui va se traduire par 30 km supplémentaires de pistes cyclables, 30 km de nouveaux itinéraires, mais aussi " la création de 10 000 places supplémentaires de stationnement pour les vélos et les trottinettes dans les collèges d'ici fin 2024" annonce le département.
"Ça nous permet d'avoir une attractivité au niveau touristique et une attractivité du territoire pour le quotidien pour l'ensemble des usagers", argumente Noéllie Plelan, conseillère départementale, en charge du plan vélo. "On essaye de relier des pôles attractifs comme des collèges ou universités (...) on s'appuie sur les associations pour cerner les besoins", ajoute l'élue.
Dans ce nouveau programme, il est prévu d'aménager le long de plusieurs départementales des voies vertes. À proximité, par exemple de la départementale 10 entre la Francilienne et le giratoire de Bouqueval au Plessis-Gassot sur 2,9 km ou encore le long de la départementale 203 entre les Yvelines et Paris Cergy Université à Neuville sur 1,5 km.
Sécurité et continuité vivement souhaitées
Les associations de défense du vélo en Île-de-France saluent globalement l'effort du Val d'Oise, notamment la progression du montant de son enveloppe consacrée à la mobilité douce.
Un satisfecit assorti de quelques souhaits et réserves émises par cet habitant de Soisy-sous-Montmorency dans le Val d'Oise, Philippe Dos Santos, membre de l'association Mieux se déplacer à bicyclette (MDB). " Nous, ce qu'on souhaite, c'est avoir une continuité des pistes cyclables, de manière sécurisée, que les pistes et les trajets ne s'arrêtent pas aux limites administratives des agglomérations. Ce défenseur du vélo milite pour la création d'aménagements au sein des communes. " Le plan vélo du Val d'Oise indique des nouveaux itinéraires mais ce que l'on souhaite, ce sont des aménagements en dur dans les villes, des pistes cyclables, des stationnements des parkings pour vélo, un maillage un peu plus fin ( ... ) ça motivera beaucoup de personnes à se remettre en selle", assure Philippe Dos Santos.
"Il faut des plans vélos ambitieux"
L'association Mieux se déplacer à Bicyclette revendique plus de 2000 adhérents à Paris et en Île-de- France. Elle participe aux enquêtes publiques et aux concertations sur les projets d’aménagements, aux comités vélo avec les collectivités franciliennes.
Aymeric Cottard, chargé de mission pour l'association, espère que les moyens budgétaires annoncés dans le Val-d'Oise, seront effectivement alloués. "Faire un plan comme sur le Val d'Oise, ça nécessite que beaucoup de personnes se consacrent à la faisabilité, au montage financier des projets" précise-t-il en ajoutant que " si tout le monde est convaincu aujourd'hui de faire de la place aux vélos, lorsque vient le moment, ça veut dire faire des choix, comme supprimer une voie de circulation et ça, ça peut être un frein...".
Aujourd'hui, le chargé de mission de MDB se félicite que des départements, comme le Val-d'Oise soient dans une" bonne dynamique " ou comme la Seine-Saint-Denis ou les Hauts-de Seine "qui ont déjà des plans vélos annoncés " mais tempère-t-il," il faut des plans vélos qui soient ambitieux (...) il y a encore des collectivités qui ne maîtrisent pas l'ampleur du besoin, du changement qui est attendu pour que chacun et chacune puissent se déplacer à vélo".