La RATP doute de la fiabilité des mesures de l'émission de France 5, qui a révélé que la pollution dans le métro parisien est cinq fois supérieure aux recommandations de l'OMS.
C'est une étude qui ne passe pas du côté de la RATP. Dans un communiqué publié ce mardi, la régie de transport regrette que les journalistes de l'émission Vert de rage (France 5) ne l'aient pas associé à leur enquête sur la pollution dans le métro parisien, diffusée lundi.
Une concentration en particules fines trop élevée
L'étude en question a révélé que la concentration en particules fines PM2.5 sur les quais étaient cinq fois supérieurs aux recommandations de l'OMS. L'émission a mesuré pendant huit mois la concentration en particules PM2.5 sur les 435 quais de 322 stations de l'ensemble du réseau RER et métro, hors zones 3,4 et 5. Des mesures réalisées de 18h à 20h, du lundi au vendredi, hors journées de grève par des dizaines de volontaires équipés d'outils de mesure pendant leurs trajets quotidiens.
Les travaux réalisés par "Vert de rage" ont établi un classement des stations et des lignes les plus polluées. La ligne 5, qui va de Bobigny à Place d'Italie (13è), arrive en tête, avec une "sur-pollution moyenne engendrée par le trafic" de 18 µg/m3.
Un constat qui pose problème : une étude de l'Observatoire régional de santé (ORS) et de Airparif affirme que 6.220 décès seraient attribuables à l'exposition prolongée aux particules fines PM2.5 en 2019 en Île-de-France.
La fiabilité des outils d'étude remis en cause
La Régie des transports a donc voulu se défendre ce matin : "la RATP ne peut que regretter de ne pas avoir été associée à cette initiative de mesure ponctuelle et confidentielle", déclare-t-elle, qui doute de la fiabilité des outils de mesure.
Elle assure être en possession d'un "dispositif de mesure précis, complet et reconnu". Airparif, l'organisme français agréé pour la surveillance de la qualité de l'air à Paris, aurait selon elle estimé que ce dispositif de mesure était "le plus complet au monde". De quoi pointer du doigt les outils des journalistes de Vert de rage qui n'auraient pas le "matériel de référence" pour réaliser ces études selon les "protocoles scientifiques".
Avec AFP.