En Île-de-France, l'âge moyen de la première exposition au contenu pornographique est désormais de 10 ans, contre 14 ans en 2017.
Les jeunes Franciliens exposés à du contenu pornographique le sont désormais dès l'âge moyen de 10 ans, affirme une étude commandée par la région Île-de-France qui lance une campagne de prévention contre les "dangers" de cette industrie.
1 garçon sur 4 âgé de 15 à 14 ans regarde régulièrement du contenu porno
Selon cette étude, menée à l'été 2020 par l'institut OpinionWay auprès de 250 mineurs franciliens âgés de 15 à 17 ans, 46% d'entre eux ont déjà accédé à du contenu porno, dont 53% des garçons, et 27% en regardent régulièrement. Surtout, l'âge moyen de la première exposition est désormais de 10 ans, contre 14 ans en 2017, affirme la région et son partenaire, le think-tank dédié à l'éducation VersLeHaut.
Pour la région et ses partenaires, "la généralisation du smartphone s'est accompagnée d'une réduction du contrôle des contenus visionnés par les jeunes", et "le contrôle parental est aujourd'hui sous-utilisé par les adultes". L'exposition "précoce et répétée" au porno a des conséquences sur "l'estime de soi des jeunes et en particulier des jeunes femmes", avec la prédominance de "standards physiques artificiels", mais elle banalise aussi "les actes de violence sexuelle".
Elle favorise également les comportements à risque -car "la majorité des films pornographiques se dispensent de tout message de prévention sexuelle"- et la dépendance à ces films, corrélée avec d'autres addictions (cannabis, vidéo, tabac).
Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France (LR), dont la campagne de sensibilisation, intitulée "le porno c'est pas la Ref", s'appuie sur des affiches et les réseaux sociaux, affirme être la première collectivité à s'emparer de ce sujet. Son but est notamment "d'amener les jeunes à prendre conscience de la représentation biaisée que donne la pornographie des rapports sexuels", mais aussi de sensibiliser les parents.
Sources : AFP