Samedi 16 novembre 2024, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées sur le parvis de l’église Saint-Sever à Rouen (Seine-Maritime). Une mobilisation nationale organisée dans de nombreuses villes pour dénoncer les violences subies par les plus jeunes.
"À tous les enfants victimes de violences, vous n'êtes pas seuls !", scande une manifestante dans un mégaphone. À Rouen, comme dans d'autres villes de France, le mot d’ordre était clair : dire stop aux violences faites aux enfants et adolescents.
Associations, syndicats, familles et citoyens ont répondu à l’appel pour dénoncer les infanticides, l’inceste, la pédocriminalité, les maltraitances, ou encore les violences institutionnelles et éducatives. "Ça va de la violence faite avec un coup de ceinture, jusqu'à l'inceste et le meurtre", explique Cynthia Bégo, référente du collectif Enfantiste de Rouen.
Cette mobilisation nationale entendait sensibiliser le public à une situation alarmante. Selon les organisateurs, chaque année en France, 130 000 filles et 30 000 garçons subissent des violences sexuelles. De plus, un enfant meurt tous les cinq jours, le plus souvent sous les coups de ses propres parents.
Une urgence sociétale
400 000 enfants sont exposés à des violences conjugales parentales et un enfant sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté.
Sur le parvis de l’église Saint-Sever, goûter, tractage et prise de parole pour exiger davantage de mesures de protection. "Notre mission principale, c'est de protéger nos enfants, les guérir. Il faut un protocole qui les prenne en charge tout de suite. Les délais entre un incident et le protocole sont trop longs.", poursuit Cynthia Bégo, référente du collectif Enfantiste de Rouen.
Certains attendent un an pour juste voir un pédopsychiatre.
Cynthia Bégo, référente du collectif Enfantiste de Rouen
Ce rassemblement s’inscrit dans une dynamique collective visant à porter la voix des enfants trop souvent ignorée. Familles, professionnels et enfants eux-mêmes étaient présents pour témoigner et appeler à l’action.
Les organisateurs espèrent que ces mobilisations entraîneront des avancées concrètes en matière de protection de l’enfance.
Si vous êtes confrontés à une situation de risque et de danger, pour vous-mêmes ou pour un autre enfant, contactez le 119, Allô enfance en danger, numéro national d’accueil téléphonique de l’enfance en danger.