Entre l'intouchable PSG, leader invaincu pour l'instant, et des Marseillais plongés en pleine crise sportive, le "clasico" de la Ligue 1 s'annonce cette année, particulièrement déséquilibré, du moins sur le papier.
Comment l'OM, qui semble désormais sans boussole ni repères, pourrait-il inquiéter la machine parisienne? Le défi semble titanesque tant le gouffre est béant entre deux clubs déjà séparés par 12 points au classement au bout de seulement 8 journées.
Le PSG, reste sur 8 victoires et 1 nul contre son vieux rival. Le club parisien a aujourd'hui, changé d'univers avec son rachat par le Qatar en 2011 et il est logique que les marseillais soient incapables de suivre le rythme d'une équipe ayant fait de la Ligue des champions son principal objectif. Et pour accentuer encore le décalage, les soubresauts qu'a connus l'OM ces dernières semaines, son démarrage catastrophique aussi, n'ont fait que rajouter du doute.
Sur le papier, un succès marseillais en terre parisienne serait donc considéré comme un immense exploit.
Car rien ne va, à l'OM, en ce début de saison. Le départ fracassant de Marcelo Bielsa n'a toujours pas été digéré. Et son successeur doit se débattre avec un effectif et une équipe-type modifiés de A à Z. Avec 5 défaites au compteur en 10 rencontres, toutes compétitions confondues, dont 2 de suite au Vélodrome, en championnat contre Angers (2-1) et en Europa League face au modeste Slovan Liberec (1-0), Marseille est au fond du trou.
Son entraineur, même talentueux, est bien démuni pour trouver une recette miracle capable de relancer une formation en totale perdition.
En face, le PSG est impressionnant et presque disproportionné. Avec d'abord la toute dernière recrue phare, Angel Di Maria qui n'a pas trainé pour montrer ce qu'il sait faire avec 2 buts et 3 passes décisives en 5 matches de Ligue 1.
Vient ensuite Edison Cavani, au mieux de sa forme et de son savoir faire : 6 réalisations en ont fait le leader du classement des buteurs à égalité avec le Niçois Hatem Ben Arfa.
A l'arrière, la défense a des allures de forteresse avec 4 petits buts encaissés en 11 rencontres, dont deux à mettre au crédit du nouveau gardien allemand Kevin Trapp.
Et puis bien sûr, il y a sa Majesté Zlatan. Gêné par des soucis physiques (genou, abdomen), la superstar du PSG vient de fêter ses 34 ans et n'est logiquement plus aussi souverain que par le passé à l'heure d'aborder sa dernière saison dans la capitale. Mais la perspective d'égaler et même de battre le record de buts de Pauleta sous le maillot parisien (109) au cours de cette soirée de gala ne peut que lui servir d'aiguillon, et lui offrir l'occasion de marquer définitivement de son empreinte son passage au PSG.
Décidément, ce dimanche soir (à 21h), sauf miracle, l'OM, dont la dernière victoire face à Paris remonte au 27 novembre 2011 (3-0), peut s'attendre au pire.