Qui est cette française de 30 ans aux 5 millions d'abonnés?

Connaissez-vous Sarah Lezito ? Cascadeuse de cinéma et championne du monde de stunt, Sarah Lezito la motarde aux 3,5 millions de followers sur Instagram a reçu l'équipe de Toki Woki pour nous faire partager son univers. Entretien sur les chapeaux de roues dans Toki Woki, l'émission qui a le chic pour nous faire découvrir des personnalités et destins hors du commun! !

Toki Woki: Sarah, tu es déjà une énorme star mais pour les gens qui ne te connaissent pas, est-ce que tu peux te présenter?

Je réalise des figures que beaucoup de gens savent réaliser, mais très peu de femmes. Je suis la seule qui aie un niveau compétition, c'est pour ça qu'on dit que je suis championne du monde. En compétition, je me retrouve seule à participer face à tous les mecs, je fais des classements généraux avec les gars mais comme je suis la seule femme, je suis championne du monde.

 Qu'est-ce que le stunt ?

C'est une discipline. Tu prends une moto et tu essaies de faire des figures acrobatiques avec. Tu vas te mettre sur la roue arrière, sur la roue avant, tu vas faire du drift, c'est à dire du dérapage. Plein de figures, te mettre debout sur ta moto, faire le poirier dessus, tout ce que tu peux imaginer de bizarre.

Est-ce que tu faisais partie de la bande du village qui traîne et fait du bruit avec les mobylettes ?

Exactement ! J'ai toujours été un petit peu casse-cou depuis que je suis petite. Je ne traînais qu'avec des garçons, on était tous les jours fourrés dehors, on ne faisait que des bêtises, on fabriquait des tremplins. Du coup, faire des roues arrières en moto, c'était la suite logique du délire.

Plus sérieusement, te rappelles-tu la première fois où tu es montée sur une moto ?

S : J'étais petite, je suis montée sur une moto de fête foraine et j'ai su que j'allais kiffer grave. Un jour, mon père a eu un quad et c'était une révélation, je pouvais enfin rouler un peu tous les jours, j'ai découvert ce monde et j'ai été piquée par la passion. Je me suis dit "il me faut absolument une moto maintenant", je savais que je voulais faire ça.

Sarah, tu commences la moto à douze ans. Aujourd'hui, tu es devenue une énorme star, LA star mondiale du deux roues, de la bécane.

Apparemment, c'est ce qui se dit sur internet...  

Tu as une chaîne YouTube, tu fais des millions de vues, tu es appelée par de grosses productions américaines, tu as doublé des stars ?

J'ai rendu cool Scarlett Johannson dans Avengers, dans Black Widow, j'ai joué dans The Batman en remplaçant Zoë Kravitz. Enfin, je n'ai pas joué, j'ai doublé, mais t'as compris le truc. Millenium avec Lisbeth Salander, Inferno, The Walking Dead, plusieurs séries où tu vois une fille faire une cascade en moto. Ou un homme, je peux aussi doubler des hommes qui ont des physiques assez menus à qui je ressemble un peu. Je suis en train de doubler un garçon pour un film en ce moment, je ne peux pas en parler pour le moment, c'est secret mais vous le saurez bientôt.

Comment as-tu as performé ? J'imagine que ce n'est pas facile de rentrer dans le monde du cinéma et de la cascade, comment cela s'est-il passé pour toi ?

C'est parti de YouTube, on postait des vidéos de moi réalisant mes meilleures figures. Je filmais mes meilleurs tricks, je faisais une compil' et j'envoyais ça sur YouTube, il y a une vidéo qui a fait un million, deux millions... Quelques millions de vues, et c'est là que j'ai commencé à être appelée pour faire des films, pour doubler Scarlett Johannson, en premier, dans Avengers en 2013. J'ai commencé à me faire mon carnet de contacts dans ce milieu, et tous les ans ça s'enchaînait, et c'est parti de là.

Tu te fais des frayeurs en bécane parfois ?

S : C'est bizarre, mais maintenant je me fais moins de frayeurs parce qu'avec l'âge, l'expérience, tu deviens un expert dans ton milieu. Quand tu pratiques tous les jours. Après, forcément, quand j'essaie des nouvelles choses pour évoluer en stunt, aller plus vite, plus fort, aller plus haut, ça dépasse la limite donc oui, je m'en fais encore. Mais je m'en fais surtout dans ce que je sais faire, j'évite de m'en faire dans un milieu que je maîtrise moins parce qu’au point où j'en suis, vu que c'est devenu professionnel, j'ai plus envie de me blesser bêtement. La sagesse.

Que ressens-tu sous le casque, quand ça part ?

Tu vois la forme de ma bouche [un sourire] ? Souvent elle reste comme ça, c'est pas mal. Et puis, tu ressens un peu de tout, tu te mets à trembler. Je me sens bien, comme un autre oxygène qui rentre, c'est marrant.

Sarah, tu fais partie de cette génération qui a cartonné sur YouTube (1,5 million d'abonnés). Tu es devenue aussi une excellente communicante, tu fais toi-même tes vidéos avec ton entourage, comment tu as appris à maîtriser cette communication parfaite ?

C'est venu à force d'en faire. Disons qu'au début j'ai fait ça par passion, c'est je pense ce qui a fait que ça a fonctionné pour moi. Je n'avais jamais vu de filles montrer des figures comme je le fais, je me suis dit qu'il y avait peut-être un vide à combler. On essaie d'évoluer avec le temps et cette génération réseaux sociaux qui ne s'arrête jamais. On essaie d'être toujours à la page.

L'intégralité de l'entretien de Sarah Lizeto dans Toko Woki n°41 est à voir sur france.tv/idf