Qui sont les 16 élus d'Ile-de-France parmi les 72 maires et élus locaux qui affichent leur soutien à Emmanuel Macron ?

72 maires et élus locaux de droite et du centre ont exprimé dans une tribune, diffusée samedi 8 juin 2019 par le Journal du dimanche, leur soutien au chef d'Etat, au moment où le parti Les Républicains subit une crise profonde après sa déroute aux élections européennes.

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"Nous sommes de ceux qui souhaitent la réussite impérative de la France, c'est pourquoi nous voulons la réussite du président de la République et du gouvernement car rien ne se construira sur leur échec".

72 maires et élus locaux de droite et du centre ont signé une tribune, diffusée samedi 8 juin 2019 par le Journal du dimanche, dans laquelle il affiche de manière explicite leur soutien au président de la République, Emmanuel Macron. Dans ce texte qui arrive à un moment où le parti de droite Les Républicains subit une crise profonde après sa déroute aux élections européennes, le 26 mai dernier, ces élus ont affirmé refuser de se "laisser réduire à une étiquette, à une consigne de vote, à un appareil partisan", ils entendent, "en tant qu'élus de proximité en prise directe avec les réalités des Français (...) prendre (leur) part à ce travail de reconstruction".

Evoquant la crise des "gilets jaunes", ces élus soulignent que "le grand débat voulu par le président de la République" pour y répondre "a révélé les aspirations légitimes de Français qui se sentent délaissés, éloignés, relégués. Il a également souligné le rôle pivot des maires et des élus locaux dans notre République".
 

16 élus d'Ile-de-France

Parmi ces 72 élus issus de tout l'Hexagone, 16 sont issus de la région parisienne :
  • Delphine Bürkli, Maire du 9e arrondissement (75)
  • Éric Berdoati, Maire de Saint-Cloud (92)
  • Laurent Brosse, Maire de Conflans-Saint-Honorine (78)
  • Grégoire de Lasteyrie, Maire de Palaiseau (91)
  • Grégoire de la Roncière, Maire de Sèvres (92)
  • Jean-Jacques Guillet, Maire de Chaville (92)
  • Franck Le Bohellec, Maire de Villejuif (94)
  • Nicolas Meary, Maire de Brétigny-sur-Orge (91)
  • Jean-Paul Michel, Maire de Lagny-sur-Marne (77)
  • Karl Olive, Maire de Poissy (78)
  • Arnaud Péricard, Maire de Saint-Germain-en-Laye (78)
  • Christian Robache, Maire de Montévrain (77)
  • Frédéric Valletoux, Maire de Fontainebleau (77)
  • Francisque Vigouroux, Maire d’Igny (91)
  • Louis Vogel, Maire de Melun (77)
  • Pierre Yvroud, Maire de La Rochette (77)
Soit 1 femme et 15 hommes. En terme de soutien d'élus par département, la représentation est la suivante : 
  • Paris : 1
  • Seine-Saint-Denis : 0
  • Hauts-de-Seine : 3
  • Val-de-Marne : 1
  • Val-d'Oise : 0
  • Les Yvelines : 3
  • Essonne : 3
  • Seine-et-Marne : 5

Dans une interview accordée à Europe 1 vendredi, l'édile de Melun, Louis Vogel, a ajouté : "dans la reconfiguration du paysage politique, l'opposition droite-gauche est complètement morte [...] Les partis populistes s’organisent. Il faut qu'on s'organise nous aussi et que les centristes, de gauche comme de droite, s’unissent derrière le président de la République pour faire avancer la France". "On ne peut pas se permettre de discuter pour ne rien faire".

De son côté, Frédéric Valletoux a commenté sur Twitter qu'il était "fier de signer cet appel des maires" et qu'il était de "ceux qui souhaitent la réussite de la France donc celle d'Emmanuel Macron et d'Edouard Philippe". A en croire sa logique, qui est celle d'ailleurs partagée par tous les signataires, si Marine Le Pen avait été élue présidente de la République, le maire de Fontainebleau aurait donc suivi les yeux fermés la politique de la cheffe du Rassemblement National.

Parmi les autres signataires figurent notamment Christophe Béchu, maire ex-LR d'Angers et initiatieur de cette tribune; Olivier Carré, maire ex-LR d'Orléans ; Alain Chrétien, maire Agir de Vesoul ; François Goulard, président du conseil départemental du Morbihan, ex-LR ; Ludovic Jolivet, maire ex-LR de Quimper ; Brigitte Fouré, maire d'Amiens ; Christophe Bouchet, maire de Tours ; Guillaume Delbar, maire de Roubaix ; Laurent Hénart, maire de Nancy et coprésident du Mouvement radical ou encore Stéphanie Guiraud-Chaumeil, maire d'Albi.


"Le temps n'est plus aux querelles"

Les 16 maires parisiens de droite se sont rassemblés aux côtés des 56 autres élus locaux dans un second temps car "le temps n'est plus aux querelles de chapelles ou aux écuries présidentielles qui spéculent sur 2022. Le temps ne peut pas être à l'opposition systématique qui in fine alimente les extrêmes", font-ils valoir au moment où LR s'enfonce dans la crise.

Mais cette tension, ce malaise, cette crise qui touche cette "famille" ne date pas d'hier. Déjà en 2012, la guégerre entre François Fillon et Jean-François Copé avait affiché au grand jour la crise interne qui touchait le parti encore dénommé UMP à l'époque.

Puis, plus récement, un autre épisode est venu de nouveau illustrer l'ambiance délétère qui règne au sein du parti quand les caméras et les micros sont éteints. Le 27 janvier 2018 lors du conseil national LR, Valérie Pécresse s'était faite siffler lorsqu'elle avait évoqué l'existence d'une scission au sein de la droite. Aujourd'hui fraîchement ex-LR depuis sa démission du parti le 5 juin, Valérie Pécresse avait également affirmé le même jour "je suis prête à prendre toute ma place dans la reconstruction de notre famille". Plus récemment, LR a subi une débâcle aux Européennes avec 8,48% des voix, qui a provoqué le départ de son président Laurent Wauquiez, en attendant la tenue à l'automne d'une "convention nationale" de la droite et du centre organisée par le président du Sénat Gérard Larcher.

Le Rassemblement national est arrivé en tête, de 0,9 point, devant le parti présidentiel la République en marche, avec 23,31% des voix contre 22,41%, loin devant les autres partis. EELV est arrivé troisième avec 13,5% des voix.
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