Radars : un sénateur veut minorer la sanction des excès de vitesse inférieurs à 10km/h

Le sénateur Alain Fouché (LR), s'apprête à déposer une proposition de loi pour supprimer l'amende sanctionnant les dépassements de vitesse inférieurs à 10 km/h. Il relaie ainsi l'association "40 millions d'automobilistes" qui lance une pétition pour soutenir cette demande.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Y'a-t-il de grands et de petits excès de vitesse ? Est-ce que dépasser de 9 kilomètres/heure la vitesse autorisée est moins grave que de la dépasser de 11 kilomètres/heure ? La question, lancée autour de la table d'un repas familial, ne laissera personne indifférent, soyez-en certains ! Depuis l'introduction en France du système de permis à points, la question d'établir ou pas un distingo entre petits excès et grands excès de vitesse ne cesse de revenir dans l'opinion publique.

Elle revient aujourd'hui sous la forme d'une pétition lancée par l'association "40 millions d'automobilistes", relayée par un sénateur "les Républicains", Alain Fouché, spécialiste de la contestation du permis à points, qui avait déjà obtenu en 2011 la diminution de un an à 6 mois le délai nécessaire pour récupérer un point perdu sur le permis de conduire.

Pas d'amende mais perte d'un point

Cette fois, Alain Fouché dépose une proposition de loi visant à ne plus faire payer d'amende pour les dépassements inférieurs à 10 km/h. Le sénateur demande la suppression de l'amende forfaitaire de 68 euros infligée aux conducteurs flashés à moins de 10 km/h au-dessus de la vitesse maximale autorisée. Il n'y aurait donc, dans ce cas, plus de PV , cependant l'infraction serait toujours sanctionnée par la perte d'un point sur le permis.

Le texte de l'amendement note que "le contrôle automatisé est devenu une véritable source de recettes pour l'Etat", avec en 2014 des recettes de 672 millions d'euros pour les seules amendes forfaitaires liées aux radars automatiques. Tout en soulignant que le développement des radars et la tolérance zéro ont démontré leur efficacité en terme de sécurité routière, il relève "une remise en cause par les usagers de ce système de contrôle sanction automatisé, ressenti comme un moyen mis en place par l'Etat pour financer les dépenses publiques".
Le sénateur dit vouloir ainsi obtenir l'adhésion des automobilistes à l'idée que les radars ne sont pas seulement des "tirelires", mais avant tout un "véritable outil de sécurité routière".

La proposition de loi inquiète et fait bondir les associations de victimes de la route et les responsables de sécurité routière qui y voient une mesure démagogique et une incitation des automobilistes au relâchement au moment où les chiffres d'accidents mortels sont en augmentation.

Mais au-delà des inévitables débats passionnels qu'elle va déclencher, la proposition du sénateur Fouché a peu de probabilités d'être adoptée. 




Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information