La cour d'appel de Paris a confirmé jeudi 29 octobre la relaxe de huit militantes du groupe "féministe" Femen, jugées pour avoir dégradé une cloche lors d'une action à Notre-Dame de Paris en février 2013.
Faute d'éléments suffisants pour leur imputer les dégradations sur la dorure de la cloche Marcel (du nom de Saint-Marcel), le tribunal correctionnel de Paris avait relaxées les huit femmes il y a un an, mais le parquet avait fait appel.
Devant la cour d'appel cette fois, une même peine de 1.000 euros d'amende avait été requise contre chacune des huit jeunes femmes. Pour leur défense, elles ont de nouveau souligné qu'elles avaient pris soin de recouvrir les bâtons avec lesquels elles ont fait sonner les cloches avec de la feutrine.
Le 12 février 2013, les Femen avaient célébré à leur manière le renoncement du pape Benoît XVI. Incognito dans le flot des touristes, elles étaient entrées dans la cathédrale avant de tomber le manteau pour se jucher sur le socle de trois cloches, exposées provisoirement dans la nef à l'occasion d'un jubilé des 850 ans de Notre-Dame de Paris.
Seins nus comme à chacune de leur actions, elles avaient crié "Pope no more" ("Plus de pape"), en faisant tinter les cloches avec des morceaux de bois.
En ce jour où l'Assemblée nationale adoptait la loi sur le mariage homosexuel, les militantes avaient aussi scandé sur le parvis "In gay we trust"
("Nous croyons en l'homosexualité", parodie de la devise américaine "In God we trust", "Nous croyons en Dieu") ou encore "Dégage homophobe", après avoir été expulsées de la cathédrale.
En première instance, trois surveillants qui avaient chassé les Femen hors de l'édifice, avaient été condamnés en première instance à des amendes de 300, 500 et 1.000 euros avec sursis pour des violences sur trois des jeunes femmes, dont l'une avait eu une dent cassée. Ce jeudi 29 octobre, en appel, deux d'entre eux ont été condamnés à des amendes avec sursis, un troisième a été relaxé.