Quatre mineurs sont entendus ce mercredi après-midi par un juge d'instruction en vue d'une mise en examen pour "tentative d'assassinat". Ils sont suspectés d'être les auteurs de la violente agression à coups de hache dans le RER E qui s'est déroulée à Ozoir-la-Ferrière ce lundi 4 novembre.
L'agression s'est déroulée lundi, vers 8 heures du matin. Quatre lycéens, âgés de 15 à 17 ans, se trouvent dans le RER E. Alors que le train arrive en gare d'Ozoir-la-Ferrière, un groupe d'agresseurs, constitué de 8 à 10 personnes, entre dans la rame et déclenche l'alarme pour l'immobiliser.
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A l'intérieur, ils frappent les adolescents ciblés, qui ont l'habitude de s'asseoir au même endroit dans le RER. Ces derniers sont agressés à coups de hache, de couteau de type Opinel, de bombe lacrymogène et de batte de baseball.
Les 4 lycéens sont blessés à la tête, au bras, à la main. L'un d'eux risque de perdre son auriculaire. Deux d'entre eux sont grièvement blessés et sont toujours hospitalisés.
Détention provisoire requise
Les agresseurs présumés sont présentés à un juge d'instruction ce mercredi après-midi, confirme le parquet de Melun, et pourraient être mis en examen pour tentative d'assassinat. Le parquet a requis leur placement en détention provisoire.
D'après une source policière, ils sont âgés de 16 et 17 ans. Ils résident sur la commune d'Ozoir-la-Ferrière, où l'agression a eu lieu, alors que les victimes habitent principalement à Roissy-en-Brie, a précisé à l'AFP une source policière.
La piste d'une agression liée à une rivalité entre bandes issues de différentes villes voisines est confirmée par le parquet de Melun.
Selon une autre source policière, une agression - probablement liée aux faits - s'est produite mardi soir à Pontault-Combault. Un adolescent de 17 ans, résident de la commune et scolarisé à Ozoir-la-Ferrière a été violemment agressé et laissé avec plusieurs fractures.
Les rixes entre bandes rivales sont régulières en Seine-et-Marne, entraînant des interventions des forces de l'ordre pour des attroupements armés de dizaines d'adolescents et de jeunes hommes et des violences en réunion, non liés au trafic de stupéfiants.
Le phénomène des rixes entre bandes est particulièrement présent en région francilienne qui a connu ces dernières années plusieurs décès de mineurs.