Jean-François Copé, président de l'UMP, a déclaré jeudi que le gouvernement devait "dire comment il compte organiser l'expulsion des Roms en situation illégale".
"Tout le monde soutient le discours de Manuel Valls sur les Roms. Il y a juste un petit problème, c'est que Manuel Valls, la place qu'il occupe, ce n'est pas pour tenir des discours, c'est pour agir", a dit M. Copé sur BFMTV-RMC. Alors que la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a affirmé,
jeudi sur RMC, que "les conditions ne sont pas réunies" actuellement pour une entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'espace Schengen, M. Copé a jugé que cette question devait "être traitée par le chef de l'Etat" car "c'est lui qui parle au nom de la France sur les questions européennes". "La convention de Schengen ne fonctionne plus", selon le numéro un de l'UMP.
"Le problème de l'explosion de la délinquance et de la violence dans notre pays, le problème des Roms, tout cela mis bout à bout, conduit un certain nombre de nos compatriotes à l'exaspération. Il faut qu'on comprenne que ni la Roumanie ni la Bulgarie ne sont prêtes à entrer dans Schengen, il faut donc maintenant officiellement le dire, comme l'ont fait les Allemands et les Néerlandais. Et il faut que le gouvernement nous dise comment il va organiser l'expulsion des Roms qui sont en situation illégale", a poursuivi le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne).
"M. Valls dit que les Roms ne peuvent pas s'intégrer, tous les autres collègues de M. Valls, à commencer par M. Montebourg, disent que M. Valls est excessif. Je propose donc que, dans ce contexte, le président de la République fasse l'arbitrage entre ses ministres et que ce gouvernement nous dise ce qu'il compte faire", a insisté M. Copé. Il s'est demandé si "M. Hollande a un plan caché, qui consisterait à faire monter le Front national en continuant d'entretenir ce climat de tension et d'insécurité qui est insupportable pour les Français".