Crise énergétique : l’usine William Saurin de Saint-Thibault-des-Vignes contrainte d’arrêter sa production

À Saint-Thibault-des-Vignes (77), les près de 200 salariés de l’usine William Saurin s’interrogent sur leur avenir professionnel. Cofigeo, le groupe agroalimentaire propriétaire de la marque, a annoncé l’arrêt temporaire de la production sur quatre de ses huit sites en France, à partir du 2 janvier prochain, dont celui de Seine-et-Marne.

C’est l'une des conséquences de l’inflation : le groupe Cofigeo doit fermer temporairement la moitié de ses huit sites en France. Par cette décision, la direction du groupe agroalimentaire (William Saurin, Garbit, Raynal et Roquelaure et Zapetti) espère ainsi pouvoir « faire face à la hausse spectaculaire de ses coûts d’énergie (gaz et électricité nécessaires à la cuisson et à la stérilisation des plats et recettes cuisinés), qui seront multipliés par 10 dès le début de l’année », comme elle l’explique dans un communiqué. Selon Mathieu Thomazeau, le président du groupe, la facture d’énergie passerait ainsi de 4 à 40 millions d’euros.

À cela, s'ajoute l'inflation "des matières premières alimentaires et industrielles" utilisées par Cofigeo, notamment le bœuf, le porc, les tomates, mais également les emballages et le transport, explique encore le groupe.

Les 200 salariés de Saint-Thibault-des-Vignes en activité partielle de longue durée

Au total, 800 salariés sur 1200 se verront appliquer un accord d’activité partielle de longue durée (APLD) dès le 2 janvier 2023. Parmi eux, près de 200 salariés de l’usine William Saurin à Saint-Thibault-des-Vignes sont concernés. Le maire de cette commune d’un peu plus de 6 000 habitants n’est pas étonné par cette décision. Selon lui, l’usine connaissait déjà des difficultés. « Les conserves ne sont plus trop d’actualité. L’usine connaissait déjà une baisse d’activité. Le nombre de salariés a lui aussi baissé ces derniers temps », explique Sinclair Vouriot.

Maintien des salaires à 77 %

Les dirigeants du groupe espèrent restaurer un équilibre économique, mais n’ont pas précisé la durée d’arrêt des sites. Une inquiétude pour les salariés qui doivent désormais compter sur l’APLD. «Après négociations, nous sommes arrivés à une prise en charge du salaire à hauteur de 77 % pour l’ensemble des salariés pendant la période d’activité partielle de longue durée », précise Frédéric Gaffet, délégué syndical CGT William Saurin. Ces accords avaient été négociés par les syndicats pendant la crise sanitaire. 

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