Le parquet de Paris annonce deux mises en examen dans l’enquête sur un réseau de corruption démantelé à la prison de Meaux, en Seine-et-Marne, vendredi 8 novembre. Elles sont poursuivies pour complicité d’escroquerie, corruption active et association de malfaiteurs délictuelle.
Il s’agit de deux hommes âgés d’une trentaine d’années qui sont présentés comme de possibles intermédiaires, selon le parquet parisien qui confirme les informations de franceinfo.
Ces deux personnes sont poursuivies pour complicité d'escroquerie au jugement en bande organisée et corruption active d'une personne chargée de mission de service public. Deux infractions qui auraient été commises en situation de récidive légale. Elles sont aussi mises en examen association de malfaiteurs délictuelle.
L'un a été écroué, l'autre placé sous contrôle judiciaire, toujours selon le parquet.
D'autres mises en examen l'an passé
Avec ces deux nouvelles mises en examen, le nombre de suspects monte à huit dans cette affaire illustrant le risque grandissant "de corruption au sein de nos propres institutions en lien avec la criminalité organisée", comme l'avait exprimé la procureure de Paris, Laure Beccuau, au moment des premières arrestations en décembre 2023.
L'année dernière, six personnes, dont deux travaillaient au centre pénitentiaire de Meaux, ont été mises en examen. Parmi elles, une greffière de l'administration pénitentiaire soupçonnée d'avoir modifié des fiches pénales et de ne pas avoir transmis des demandes. Des faits qui se seraient déroulés au cours de l'année 2021 à la prison de Meaux (Seine-et-Marne). Ce qui aurait eu pour conséquence de faire tomber des mandats de dépôt, avaient raconté deux sources proches du dossier en décembre 2023.
La greffière aurait été approchée par des détenus afin de les faire sortir, d'abord sur le ton de la plaisanterie, puis aurait été menacée et intimidée pour exécuter leurs demandes, avait précisé une source proche de l'enquête. Les bénéficiaires ou potentiels bénéficiaires, aussi mis en examen, sont trois "gros profils" du trafic de drogue, d'après une source proche du dossier.