REPLAY. Départementales 2021 en Seine-et-Marne : les temps forts du débat des candidats

Les 20 et 27 juin auront lieu les élections départementales en même temps que les régionales. En Seine-et-Marne, département le plus vaste de la région, les électeurs auront le choix parmi des listes très variées. Un débat entre les candidats avait lieu sur France 3 Paris Ile-de-France le 7 juin.

Faible en nombre d'habitants, fort de par la superficie de son territoire. La Seine-et-Marne est aussi singulière aux élections départementales. Lors de ce mandat, pas moins de trois présidents du conseil départemental se sont succédés : Jean-Jacques Barbaux (LR), décédé en 2018, a été remplacé par Jean-Louis Thiériot (LR) devenu député la même année et donc touché par la loi sur le non-cumul des mandats et Patrick Septiers (UDI), désormais candidat à sa réélection.

La droite alliée au centre l'avait en effet emporté en 2015 face à la gauche menée par le PS et le socialiste Vincent Éblé, président du département à partir de 2004 et ce pendant 11 ans.

► REPLAY. Revoyez le débat entre les candidats aux élections départementales en Seine-et-Marne :

Avant d'entamer les principales thématiques, Patrick Septiers, candidat UDI, MoDem et LREM et actuel président du département, a dénoncé "l'oukase" du candidat LR, Jean-François Parigi, de se présenter contre lui alors que les candidats du parti de droite font partie de la majorité. Ce dernier a rétorqué que "sur les 35 conseillers départementaux sortants, plus de 80% se reconnaissent dans Seine-et-Marne rassemblée (la liste dont il est le chef de file, ndlr)".

Autre particularité, une liste LREM alors qu'une partie des conseillers sont avec M. Septiers. Charlyne Péculier, qui la représente, affirme ainsi que "le bilan de Patrick Septiers, on le trouve bon. On va s'inscrire dans cette majorité de projet et pouvoir travailler ensemble. On ne sera pas dans l'opposition".

A gauche, s'il n'y a pas eu d'accord sur l'ensemble du département avec les écologistes, il y en a eu dans "50% des cantons" selon Smaïl Djebara, candidat PS.

Enfin, pour Aymeric Durox, candidat RN, le parti est "le seul camp très clair avec une politique patriote".

La problématique des transports

Première thématique abordée, les transports dans cette région très vaste. Pour Smaïl Djebara (PS) il faut "créer des lignes intra et inter seine-et-marnaises".

Patrick Septiers (UDI, MoDem et LREM), actuel président du département, a défendu son bilan en affirmant que : "La compétence transport appartient à la région". Il a affirmé qu'en "ce qui concerne le routier, sur les 4300 km de route départementale, on a fait un gros effort avec 80 millions d'investissement par an, créé 40 aires de co-voiturage et lancé un plan vélo ambitieux".

Jean-François Parigi (LR) veut lui trouver un équilibre dans la desserte des transports dans le département. "Il faut se faire entendre auprès d'IDF Mobilités (le syndicat des transports en Île-de-France, ndlr)". Il a déploré qu'il existe encore une ligne de train non-électrifiée, la dernière de l'Île-de-France, le tronçon Paris-Provins de la ligne P.

Aymeric Durox (RN), pense que l'électrification de la ligne "ne va pas régler le problème". Selon lui, il faut des wagons qui permettent d'accueillir l'ensemble des usagers. "Le gros problème de la Seine-et-Marne est le déséquilibre habitat/emploi. Il faut développer un emploi local, par exemple au nord de la Seine-et-Marne en incitant les entreprises", a-t-il ajouté.

Alors que plusieurs candidats ont mis en cause la baisse de la limitation de vitesse à 80 km/h, Charlyne Péculier, candidate LREM, a expliqué que ce n'était "pas le problème fondamental. Le problème, c'est la mobilité" et déploré la lenteur des transports et le manque de connexions intra-départementales.

Solidarité et RSA

Autre thème abordé, la solidarité. À ce propos, M. Septiers, (UDI, MoDem et LREM) veut un meilleur accompagnement. "Ce que nous avons fait, c'est de traiter de façon juste et équitable l'ensemble des cas. Avant, c'était traité de façon mathématique, l'accompagnement social n'existait pas", a-t-il indiqué.

A cela, Smaïl Djebara (PS) a rétorqué qu'il n'y avait pas assez d'accompagnement. "On veut des dispositifs expérimentaux comme les territoire zéro chômeur. On veut ramener ces personnes-là qui se sont éloignées de l'emploi" et s'est prononcé pour un RSA jeune.

Sur le RSA jeune, Jean-François Parigi (LR), affirme que les finances du département ne permettent pas de le mettre en place : "Le gros problème sur le RSA, c'est quand il a été décentralisé. En Seine-et-Marne, sur 1 milliard, 500 millions seulement ont été remboursés par l'État".

Aymeric Durox (RN) veut lui plus de contrôles sur le RSA : "si on veut être généreux avec ceux qui le méritent, il faut être impitoyable avec ceux qui fraudent". Il souhaite également augmenter les moyens de la Maison Départementale des Personnes Handicapées.

Charlyne Péculier (LREM) veut elle aussi un accompagnement des personnes au RSA. "Il faut pouvoir les faire retourner vers l'emploi", a-t-elle souhaité et propose également un projet de territoire zéro chômeur.

Les candidats dans le département

Les près de 900 000 inscrits (sur les 1,4 million d'habitants recensés en 2018) pourront voter pour des binômes (une femme et un homme et leur suppléant) inscrits sur les listes de l'un des 23 cantons du département dont la liste complète est accessible ici. Le conseil départemental sera donc composé de 46 élus.

Cette année, le résultat promet des surprises. Car la droite, qui était partie unie en 2015, se retrouve bien divisée. Patrick Septiers, président UDI du département, fait face à la candidature de Jean-François Parigi, député (LR) de la 6e circonscription de Seine-et-Marne (qui comprend notamment Meaux dans le nord du département).

Une réunion a bien eu lieu début mai pour tenter un rapprochement entre les deux candidats et partis, mais rien n'y a fait rapporte Le Parisien. Le président sortant peut se targuer d'avoir rallié des élus MoDem, LREM et même LR à sa cause. Mais le second peut lui déjà compter sur le soutien d'une majorité des élus de la majorité sortante.

La gauche part elle aussi divisée. Aucun accord n'a été trouvé entre le Parti socialiste et les écologistes. Actuellement, le PS compte 6 élus, le PCF un seul ainsi qu'un autre étiqueté Divers gauche. Dans le canton de Mitry-Mory, une candidate DVG (par ailleurs première adjointe au maire d'Othis), forme un binôme avec le maire du Mesnil-Amelot, Alain Aubry, candidat DVD et soutenu par Les Républicains, relève Le Parisien. Une alliance justifiée par la nécessité de mettre en valeur la ville d'Othis selon l'intéressée.

Les participants au débat du 7 juin sur France 3 Paris Ile-de-France

Dans le cadre de ces élections départementales, un débat entre les différents chefs de files est organisé sur les antennes de France 3 Paris Ile-de-France à voir en direct.

Les participants sont :

Patrick Septiers (UDI, MoDem et LREM), candidat dans le canton de Montereau

Jean-François Parigi (LR), candidat à Meaux

Smaïl Djebara (PS), candidat dans le canton de Pontault-Combault

Aymeric Durox (RN), candidat dans le canton de Nangis

Charlyne Péculier (LREM), candidate à Savigny-le-Temple

La Seine-et-Marne, territoire le plus rural de la région

Meaux est la ville la plus peuplée du département avec plus de 50 000 habitants. C'est Melun, au sud du territoire, qui en est la préfecture, troisième ville la plus peuplée après Chelles.

C'est un département très vaste. A lui seul, il représente la moitié de l'Île-de-France mais il est faiblement peuplé et rural (le moins dense de la région). 56% de la surface est dévolue à l'agriculture et on y cultive surtout des céréales et de la betterave et on y pratique également l'élevage de bovins.

Le tourisme représente aussi une part importante de l'économie avec des sites importants comme Fontainebleau et son château, celui de Vaux-le-Vicomte ou encore la vieille ville médiévale de Provins classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO.

Les compétences du département

Des sujets qui concernent le département dont les compétences sont à la fois vastes et complexes. En 2020, le budget du conseil départemental de la Seine-et-Marne était de près de 1,5 milliard d'euros.

Un aperçu des différentes politiques menées est accessible ici.

Ses compétences regroupent notamment le versement du RSA, la gestion de la protection à l'enfance, la gestion des collèges (pour l'aspect matériel et le bâti) ou des routes départementales et de certaines nationales.

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