Une femme a raconté sur les réseaux sociaux que des employés de Disneyland Paris ont demandé à une femme d'arrêter d'allaiter en public "au motif que cela choquait la clientèle étrangère" le 3 juillet dernier.
"Nous regrettons profondément cette situation et présentons de nouveau nos sincères excuses à la maman concernée. La demande qui lui a été faite n'est pas en phase avec notre règlement intérieur et nos valeurs", a indiqué Disneyland Paris sur Twitter.
"Il n'y a aucune restriction sur l'allaitement à Disneyland Paris", a ajouté le parc situé à Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne) près de Paris.
Une internaute s'était émue dimanche sur Twitter, photo à l'appui, que des agents de sécurité aient "empêché une maman d'allaiter son bébé de 2 mois au motif que cela choquait la clientèle étrangère !" ajoutant que cette femme australienne était "complètement choquée et a très mal vécu que la sécurité la somme de remettre la vidéo qu’elle avait faite de leur intervention".
@DisneylandParis Hier vos agents de sécurité ont empêché une maman d’allaiter son bébé de 2 mois au motif que cela choquait la clientèle étrangère ! En France, en juillet 2021 !
— marieastier (@marieastier) July 4, 2021
Délit d’entrave à l’allaitement on en est où ?@FionaLazaar @MarleneSchiappa pic.twitter.com/rhRT8HHgwq
"Allaiter un bébé n'est pas un délit"
Disneyland Paris avait répondu à ce message le lendemain en rappelant simplement "met[tre] à disposition des mamans le Baby care center avec du matériel adapté et confortable comme notamment des sièges spécial allaitement".
Des personnalités politiques ont réagi à cette polémique. "Cher @DisneylandParis, allaiter un bébé n'est pas un délit. Que vous ayez des salles dédiées c'est bien, mais on ne décide pas où et quand un bébé va avoir faim", avait alors réagi sur Twitter la ministre de la Citoyenneté Marlène Schiappa.
"Ne vous mettez pas vous aussi à stigmatiser les mères, c'est assez dur comme ça partout ailleurs. Merci d'avance", avait-elle ajouté.
La député (LREM) du Val d'Oise, Fiona Lazaar, a même proposé de faire évoluer la loi : "Si cette situation est confirmée, c'est grave. Chaque femme doit pouvoir nourrir son enfant, comme elle le souhaite et où elle le souhaite" et souhaité la création d'un "délit d'entrave à l'allaitement". Une proposition évoquée avant cette affaire, en juin dernier.