Près de 100.000 moutons sont abattus en France à l'occasion de l'Aïd el-Kebir, l'une des plus grande fête pour les musulmans qui commence ce mardi 21 août. Mais la région manque de structures et les prix flambent.
Après la prière à la mosquée, c'est rituel pour les fidèles en ce jour de l'Aïd : venir pour acheter un mouton et le partager en famille. Pour cela, Nader et Rachid Abbadi ont fait le déplacement jusqu'à Jossigny, en Seine-et-Marne. "Dans le 94, nous n'avons pas d'abattoirs, on est obligé de venir chercher dans les petites campagnes", raconte l'un des frères.
L'abattoir de Jossigny en Seine-et-Marne est l'un des cinq abattoirs agréé en Île-de-France. Les sacrificateurs sont agréés par des organismes religieux dans le respect des règles sanitaires.
"Je viens ici parce que mon frère m'a conseillé. Il m'a dit que l'hygiène était bien, que c'était propre et qu'il y avait un vétérinaire qui contrôlait", explique l'autre frère.
Forte augmentation des prix
Mais les fidèles franciliens dénoncent le manque de site pour faire face à la demande et observent une forte hausse des prix en cette période de fête."C'est un mouton qui fait environ 15 kilos, et on l'a payé 260 euros. En période normale, on le paie environ 150 et 220 euros maximum", indique un client.
Avec la date de la célébration cette année, de nombreux fidèles ont profité des vacances pour fêter l'Aïd dans leur pays d'origine, ce qui devrait faire baisser la demande francilienne.