Des policiers ont manifesté lundi soir, à Melun, en Seine-et-Marne, contre les violences dont ils sont l'objet au quotidien. "Entre 250 et 280 fonctionnaires" étaient présents sur place, selon un policier ayant participé à la manifestation.
Une nouvelle manifestation de policiers, dans les rues de Melun, en Seine-et-Marne, cette fois. "Entre 250 et 280 fonctionnaires" ont participé à un rassemblement devant la direction départementale de la sécurité publique, a expliqué un manifestant policier à l'AFP. Les participants étaient "en tenue civile" et sans véhicule siglé "police", a précisé une source policière.
Cocktails Molotov
Il s'agit d'une nouvelle soirée de protestation des policiers, après l'attaque aux cocktails Molotov contre quatre policiers à Viry-Châtillon, dans l'Essonne, le 8 octobre dernier. Deux policiers ont été sérieusement blessés lors de cette violente agression.Le rassemblement "asyndical et apolitique" s'est achevé peu avant 23 heures, selon un policier participant à la manifestation. Un appel au rassemblement avait toutefois été lancé en amont sur les réseaux sociaux. "Les collègues ont chanté la Marseillaise, il n'y a pas eu de prise de parole."
A Melun, certains policiers ont tenu des pancartes exprimant leur soutien à leurs collègues de Saint-Pierre-lès-Nemours, après qu'une policière a été violemment percutée par une voiture volée dans cette commune de Seine-et-Marne la semaine dernière.#PoliciersenColere Melun : Appel à manifester lundi 20h00 #JeSoutiensLaPolice #manifpolice pic.twitter.com/BBgeYbo1WY
— Sébastien JALLAMION (@SJallamion) November 6, 2016
Enveloppe de 250 millions d'euros
Un rassemblement de protestation a également eu lieu lundi midi à Grenoble, en présence d'une centaine de personnes, devant la préfecture de l'Isère.Depuis le 17 octobre, le mouvement de colère des policières a fait tache d'huile dans de nombreuses villes de France. Le 26 octobre, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé que 250 millions d'euros seraient débloqués pour améliorer le quotidien des fonctionnaires. La question d'une réforme de la légitime défense doit également être abordée.