Inondations à Esbly : entre patience et résignation, les habitants guettent la décrue

Les habitants d'Esbly, en Seine-et-Marne, ont les pieds dans l'eau depuis une semaine. Certains sinistrés ont quitté leur maison pour se réfugier dans une caravane.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Paysage figé dans le givre, maisons prisonnières dans la glace. Des jours qu'ils guettent le Grand Morin. La rivière est sortie de son lit il y a une semaine. "Par rapport à avant-hier, on a 20 cm de moins. Mais ça descend tout doucement. On est sur notre île, tranquilles. Une chance que l'on n'a pas le mal de mer, notre navire tient le choc", plaisante Patrick Pinson, un sinistré.

Car c'est la septième inondation en dix ans. Il a appris à vivre ainsi, y compris dans le gel. "Tout est isolé, mis sur tréteaux. Toutes mes machines sont mises en hauteur. Au bout de sept fois que l'on a les pieds dans l'eau, on commence à s'organiser. Mais les gens qui sont dans les maisons pleines, ils n'ont plus de sanitaire, d'eau, de chauffage. Ils se mettent dans des caravanes, je les plains ces pauvres gens", poursuit-il.

"1 cm de glace à certains endroits"

Car l'offensive du froid en a fait partir plus d'un. Quelques riverains se sont regroupés le temps de la décrue. Électricité, chauffage, l'heure au système D. La famille Shemith a acheté une caravane. "Je l'ai achetée il y a une semaine. Je me suis dit que si l'eau montait, comme il y a avait beaucoup de pluie. Avant on dormait dans le camion", raconte Violette, une habitante.

Et pour ceux qui peuvent rester à domicile, on y réfléchit à deux fois avant de sortir. Bien que l'eau ait baissé de 30 cm, mettre le pied dehors ne s'improvise pas.

"Il faut casser la glace. J'ai essayé sans la barque, c'est impossible. Ça casse les genoux et ça fait trop mal. Il y a un centimètre de glace à certains endroits", explique Christine Arrondeau, une sinistrée.

En attendant le redoux, les vicissitudes du Grand Morin restent l'obsession. Les assurances joueront-elles le jeu ? Leurs habitations sont en zone inondable et les sinistrés n'ont toujours pas été indemnisés des événements climatiques passés.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information