La lycéenne de 18 ans soupçonnée d'avoir jeté, samedi 11 octobre, son nouveau-né du cinquième étage d'un immeuble de Melun (Seine-et-Marne) a été mise
en examen et écrouée mardi 14 octobre
Lors de sa garde à vue, la lycéenne avait reconnu être la mère de l'enfant et relaté son accouchement samedi, à la fois dans la salle de bains et dans sa chambre, alors qu'elle était seule dans l'appartement.
Elle avait également indiqué aux enquêteurs de la police judiciaire de Versailles "être devenue amnésique" et ne pas se souvenir de ce qu'elle avait pu faire du petit garçon tout juste né. "Elle dit qu'elle a eu un trou noir. Elle se souvient d'avoir tenu l'enfant mais ne sait plus ce qui s'est passé après", indique un enquêteur.
Le corps dénudé du nourrisson avait été retrouvé au pied de l'immeuble où habite sa mère. Les premiers résultats d'autopsie indiquaient qu'il était "né viable". Il semble être mort d'un "traumatisme crânien important", compatible avec "une chute d'une grande hauteur", selon le parquet. La jeune fille l'aurait jeté depuis l'appartement familial au cinquième étage.
Dans l'après-midi, elle est ensuite allée "faire du shopping dans un centre commercial avec sa mère et sa soeur".
Entendus, sa mère, sa soeur et son frère, qui vivaient également dans l'appartement, ont assuré ne pas avoir su qu'elle était enceinte. Elle leur aurait raconté qu'elle était malade, expliquant qu'elle grossissait à cause de médicaments qu'elle prenait parce qu'elle avait "mal au ventre".
Ce récit est compatible avec un éventuel "déni de grossesse", une pathologie dans laquelle la mère ne prend pas conscience qu'elle est enceinte, son corps "dissimulant" parfois les signes habituels de la grossesse.