Une vaste opération de police a visé ce mercredi 2 décembre une mosquée présentée comme salafiste à Lagny-sur-Marne, en région parisienne, entraînant la fermeture du lieu de culte, la troisième décidée par les autorités depuis l'instauration de l'état d'urgence.
Cette intervention conduira à la "dissolution définitive, en Conseil des ministres et dans les meilleurs délais, des trois associations pseudo-cultuelles concernées" dans cette ville de Seine-et-Marne, a indiqué le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
C'est la première fois que le gouvernement annonce la dissolution d'associations cultuelles - sur la base la loi de 1955 sur l'état d'urgence récemment modifiée - depuis les attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts. "De telles mesures de fermetures de mosquées pour motif de radicalisation n'avaient jamais été prises auparavant, par aucun gouvernement", a assuré le ministre.
A Lagny, des perquisitions ont conduit à la notification de 22 interdictions de sortie du territoire et à neuf mesures d'assignation à résidence d'individus
radicalisés. Chez les dirigeants de la mosquée ont été saisis un revolver dont le propriétaire a été aussitôt placé en garde à vue, ainsi que des documents sur le jihad et un disque dur dissimulé.
L'imam salafiste Mohamed Hammoumi, qui officiait dans cette mosquée jusqu'en décembre 2014 lorsqu'il s'est installé en Egypte, était depuis un moment dans le viseur des autorités. Ses avoirs avaient été gelés en avril dernier.