Un maire de Seine-et-Marne frappé par un de ses administrés, l'homme placé en garde à vue

Laurent Simon, maire de Chalifert en Seine-et-Marne, a été frappé à coups de poing par un habitant sur fond d'un différend de voisinage. Cette année, plus de 230 élus ont vécu des actes de violence selon l'Association des Maires de France.

Un maire, acculé contre un portail et frappé à coups de poing par un habitant. Laurent Simon, maire (sans étiquette) de Chalifert en Seine-et-Marne et âgé de 56 ans, s'est fait agresser par un résident âgé de 45 ans lundi en début de soirée, vers 19h30.

Une agression filmée où l'on voit le maire de cette commune de 1 200 habitants proche de Meaux recevoir plusieurs coups de poing alors que la femme de l'agresseur tente de l'arrêter.

Selon les premiers éléments de l'enquête, cette agression trouverait son origine suite à l'incendie de la voiture de cet habitant, garée devant son pavillon qui a également été tagué, selon une source policière.

"Il y a un problème de longue date de stationnement anarchique dont se plaint cet habitant, qui accuse le maire de ne pas gérer le stationnement dans le village", a expliqué cette source, cité par l'AFP.

 

"Exercer leur mandat en toute sécurité"

"Le recours à la violence envers des élus exerçant leur mandat devient systématique et nous ne pouvons accepter que 'l'élu préféré des Français' serve de punching-ball", a regretté Stéphane Beaudet, le président de l'association des maires d'Ile-de-France (AMIF) dans un communiqué. "Plus que jamais les maires ont besoin qu'on leur donne les moyens d'exercer leur mandat en toute sécurité et l'AMIF réclame des sanctions exemplaires contre les agresseurs du maire de Chalifert", a-t-il poursuivi.

De nombreux élus ont apporté leur soutien à Laurent Simon comme la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, qui a déploré "des accès de violence de moins en moins contenue" envers les élus. Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale, a lui dénoncé dans un tweet : "La violence est létale pour notre démocratie, sa condamnation doit être ferme".

L'AMIF entend lancer une enquête auprès des élus franciliens pour "prendre précisément la mesure du phénomène dans la région". Dans l'Hexagone, "233 élus ont déjà subi un acte de violence" en 2020 selon un décompte de l'Association des Maires de France.
 
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