L’ Agence Régionale de Santé (ARS) Ile-de-France annonce, mercredi 23 octobre, avoir obtenu la validation du gouvernement pour son projet de plateforme hospitalière publique-privée de Melun.
L'annonce de l'A.R.S est l'aboutissement de trois années de négociations. Au cours de ces discussions, les quatre hôpitaux publics (Montereau, Nemours, Fontainebleau et Melun) ont élaboré un projet médical commun organisé autour de filières de prise en charge, la mise en place d’équipes médicales partagées, le déploiement d’un réseau de télémédecine et de consultations avancées.
Ce projet consiste donc, pour l'A.R.S, à rapprocher, mettre en commun et rationaliser les moyens hospitaliers, publics ou privés, existants en sud Seine-et-Marne. Il s'inscrit dans un principe de répartition des activités médicales.
Le projet de Melun permettra la reconstruction, sur le même site de Beauregard, du Centre hospitalier Marc Jacquet de Melun et des cliniques Saint-Jean et l’Ermitage. Cette plateforme comptera 622 lits de médecine, de chirurgie, d’obstétrique, de psychiatrie et de soins de suite, mais aussi de la réanimation, de la surveillance continue, un plateau d’imagerie médicale complet, etc. La plateforme ouvrira ses portes en 2017. L' opération représente un investissement de 256 M€ (équipements compris), dont les modalités de financement et d’aides publiques sont à l’étude.
A l'appui de son projet, l'A.R.S souligne que les agglomérations de Melun et Sénart connaissent l’une des croissances démographiques les plus fortes en Ile-de-France. Elle ajoute que ce territoire est également caractérisé par une population sensiblement plus défavorisée sur le plan sanitaire et socio-économique que la moyenne régionale. Enfin, dit l'A.R.S, ce vaste territoire est particulièrement touché par la désertification médicale, en ville comme à l’hôpital.
Ainsi, pour l'A.R.S, la constitution d’un pôle hospitalier associant les forces du public et du privé permettra de répondre à ces enjeux. Le secteur privé a pris des engagements sur l’accessibilité financière et participera pleinement aux missions de service public, notamment à la permanence des soins en chirurgie. L'agence estime que le regroupement des activités sera un facteur d’attractivité pour l’installation des professionnels de santé qui bénéficieront d’un accès à un équipement de pointe. Cet effet d’attractivité devrait bénéficier à tous les hôpitaux du sud de la Seine-et-Marne, grâce aux équipes médicales de territoire.