En grève depuis hier, les salariés de Grandpuits ont reconduit la grève ce vendredi après-midi jusqu'à lundi. Plus aucun camions ne sort de la raffinerie. Conséquence, des stations services déjà partiellement à sec en Seine-et-Marne.
Un feu de palette à l'entrée de la raffinerie. Et des salariés qui après une première nuit dehors, continuent de tenir leurs piquets de grève malgré le froid et la pluie. Depuis hier jeudi, le site de Granpuits tourne au ralenti. Plus aucun camion n'entre ni ne sort de la raffinerie, la seule en Ile-de-France.
Selon la direction, le taux de gréviste ne serait pourtant que de 20 %. Loin du chiffre de 60 % avancé par les syndicats (FO et CGT), vent debout contre la réforme des retraites.
Compte tenue de la "pénibilité" liée à leur activité (le travail en 3x8, le week-end et les jours feriés, manipulation de matériaux dangereux, etc), les salariés demandent à conserver leurs avantages concernant la retraite. Jusqu'alors, un accord d'entreprise leur permettait de partir plus tôt, en moyenne 5 ans avant. Ce vendredi après-midi, réunis en assemblée générale, ils ont donc voté la poursuite de la grève jusqu'à lundi 14h date de leur prochaine concertation.
Conséquence, les stations services alentours ont déjà été prises d’assaut par des automobilistes qui craignent d'être à sec. Ce matin, impossible de trouver par exemple un autre carburant que du sans plombs 98 à Nangis. A la station-service Total de Melun, plus de gazole, ni de sans-plomb 95 depuis mercredi soir. Même constat dans des stations de Brie-Comte-Robert ou de Combs-la-Ville, en pénurie partielle de carburants, selon le Parisien.
Une situation préoccupante localement car il faut généralement une semaine de blocage avant que les effets de la pénurie ne se fassent sentir à l'échelle de la région.