Le manque d'eau se fait sentir depuis le début de l'été, particulièrement pour les agriculteurs et les éleveurs. En Seine-et-Marne, ces derniers constatent déjà une baisse de la production de lait.
Des feuilles jaunies par le soleil et un sol complètement sec. Pour les agriculteurs, ce nouvel épisode de sécheresse est lourd de conséquences.
"Depuis le 1er juillet, j'ai eu zéro millimètre d'eau sur mon exploitation, c’est-à-dire qu'aucune goutte d'eau n'est tombée. Bien évidemment, il va y avoir des conséquences sur les cultures de maïs, de betteraves", déplore Clément Torpier, président des Jeunes Agriculteurs d'Île-de-France.
Sans eau, les cultures ne poussent pas. Un manque à gagner énorme pour les exploitants. "Sur les épis de maïs, il manque toute une partie des grains qui n'a pas fécondée, donc c'est une perte de revenus", poursuit l'exploitant.
Vers une pénurie de lait ?
La sécheresse ne touche pas que les cultures. Après des températures records au mois de juillet, les sols sont appauvris et les éleveurs peinent à nourrir le bétail. "C'est du foin que j'ai récolté pour cet hiver. Je commence déjà à leur donner", explique Yves de Fromentel, paysan à la ferme de Beaulieu.
Ses 50 vaches pâtissent des fortes chaleurs avec pour conséquence directe, une baisse de la production.
"Elles ont moins d'énergie et produisent moins de lait. En moyenne, on a perdu à peu près 2 litres et demi par vache", détaille-t-il.
Une situation alarmante alors qu'une nouvelle canicule est annoncée. La FNSEA redoute une pénurie de lait dès cet automne.
► Retrouvez le reportage de Klervi Dalibot et Merak Movsissian