Le salariés de la raffinerie Total de Grandpuits en Seine-et-Marne ont voté la fin du mouvement de grève hier vendredi 12 février. Un accord a été trouvé entre les syndicats et la direction. La plateforme doit être reconvertie en une unité de production de bio-carburants d'ici 2024.
"La suspension de la grève a été votée" s'est félicité Geoffrey Caillon de la CFDT, qui a annoncé la levée du mouvement de grève hier à la suite d’une AG. Premier syndicat chez Total, la CFDT s'est prononcée en faveur de la signature d'un accord avec la direction concernant les mesures sociales d'accompagnement, point d'achoppement entre les organisations syndicales et la direction de Total. La CFE-CGC et FO se sont dit favorables à cet accord.
Selon la direction du groupe, "les derniers jours ont été marqués par l'aboutissement du processus social prévu dans le cadre du projet de reconversion du site et la signature des mesures sociales d'accompagnement (MSA) pour les employés du site, votées par la majorité des organisations syndicales", peut-on lire dans un communiqué.
La CGT qui refuse de signer l'accord, dénonce l’insuffisance des propositions de Total concernant notamment l’emploi. "Le refus de répondre à nos revendications sur l'emploi est pour nous inacceptable, alors même que l'organisation du travail proposée dans le cadre de la reconversion de l'usine comporte des manquements importants en termes de postes. Ceux-ci pourraient engendrer non seulement des risques psychosociaux considérables pour les travailleurs de la future usine, mais aussi des risques en termes de sécurité pour les salariés, l'environnement et les populations aux alentours du site."
Les raffineurs étaient en grève depuis le 4 janvier suite à l’annonce de la reconversion du site en une plateforme de production de biocarburants et de bioplastiques. Deux centrales solaires photovoltaïques sont également prévues. Selon la direction, ce redéploiement n'entraînera aucun licenciement mais des départs à la retraite anticipée et des mobilités internes assurant que 250 postes sur les 400 que compte aujourd'hui la plate-forme de Grandpuits et le dépôt associé de Gargenville seraient maintenus.
La CGT, pour qui "la majorité des grévistes reste opposée à la future organisation", appelle à une nouvelle assemblée générale lundi prochain pour décider des suites du mouvement.