Seine-et-Marne – Des communes à la recherche de solutions pour consommer moins d'eau

Avec le réchauffement climatique, les réserves en eau baissent. Le gouvernement lance donc un plan pour préserver les ressources. Les objectifs sont de réduire de 25 % notre consommation d'ici 15 ans. En Seine-et-Marne, certains ont déjà pris les devants.

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Dans les jardins ouvriers de Melun, la cabane a été conçue pour collecter les eaux de pluie. Des années que les usagers font la chasse aux gaspillages. "En tant que jardiniers, on économise au maximum. Ici, on a jamais utilisé l'eau du robinet, on a toujours fait notre petit trou et puis puisé dans la nappe phréatique", se souvient Claude Perot, membre de l'association "Jardin des Carmes".

À l'autre bout de la ville, il y a longtemps que la commune puise dans la nappe phréatique de Champigny. La ressource est gratuite jusqu'à un certain seuil et permet d'entretenir 100.000 plantes et massifs chaque année.

La ville a également opté pour des plantes moins consommatrices et à trois euros le prix du m3 d'eau, les économies sont loin d'être négligeables. "Sur une plante très consommatrice comme l'Impatience par exemple, vous pouvez supprimer minimum un arrosage sur deux avec ce genre de plantes", explique Luc Bomboudiac, directeur des espaces verts - serres de Melun.

Intervenants : Claude Perot, association "Jardin des Carmes"; Luc Bomboudiac, directeur des espaces verts - serres de Melun; Cyrille Milard, FDSEA (77) ©France 3 Paris - Île-de-France
 

Le monde agricole dans le viseur du gouvernement

Le gouvernement réclame donc plus d'efforts, en particulier au monde agricole. Les collectivités pourraient préempter les terres proches des points de captage. Une proposition jugée scandaleuses par les exploitants.

"Il y a près de la moitié de la surface en Seine-et-Marne qui est déjà protégée avec des programmes d'action où l'on réduit près de 25 à 30% de nos utilisations de produits phytosanitaires et d'engrais. On nous en demande encore davantage. On va laisser la possibilité aux communes de mettre encore plus de contraintes aux agriculteurs. On ne peut pas accepter cela", s'insurge Cyrille Milard, FDSEA (77).

Professionnels ou particulier : le prix de l'eau pourrait augmenter.
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