Des campements abritant entre 100 et 150 personnes roms dans trois villes de Seine-et-Marne étaient en cours d'évacuation jeudi 20 septembre, a indiqué la préfecture de Seine-et-Marne.
Le démantèlement de quatre "groupements" sur trois sites, à Champs-sur-Marne, Chelles et Bussy-Saint-Georges, "a pour objectif de faire exécuter des ordonnances" de la justice dans ce sens précise la préfecture.
"Ces camps sont dans des situations sanitaires et d'hygiène extrêmement limites, à la fois pour les personnes elles-mêmes et les populations vivant aux environs".
Selon Romain Gerland, co-président de l'association Turbulences Marne-la-Vallée qui venait en soutien à la vingtaine d'habitants du campement de Champs-sur-Marne, de nombreux habitants souffraient de sérieux problèmes de santé. "Une majorité de ces personnes est très malade. Elles étaient suivies (...) maintenant tout cela va cesser car on ne saura pas où les trouver".
"Nous avons des bus mis à disposition par la Croix-Rouge pour les emmener vers des logements d'urgence, mais on n'a pas le pouvoir de contraindre les gens". La préfecture ajoute qu'à Champs-sur-Marne, "une quinzaine de personnes sont sur le point d'accepter". "Cela permet de mettre ces personnes au chaud, à l'abri, d'être vues par les services sociaux". Aucun chiffre sur le relogement des personnes vivant dans les autres campements n'était disponible dans l'immédiat, même si à Chelles, où 70 à 80 personnes sont concernées, "a priori personne n'a souhaité" en bénéficier.