Adolescent tué à Bondy : deux personnes en garde à vue pour assassinat

Deux hommes de 17 et 27 ans ont été placés en garde à vue ce samedi 27 février à Bobigny, au lendemain du meurtre d'Aymen, un adolescent de 15 ans à Bondy en Seine-Saint-Denis. Ils se sont présentés d'eux-mêmes à la police.

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"Les deux auteurs présumés de 17 et 27 ans viennent d'être placés en garde à vue", a annoncé le parquet de Bobigny ce matin. Les suspects sont deux demi-frères. Le plus âgé est soupçonné d'être le tireur, indique une source proche de l'enquête à France Télévisions. Cet homme de 27 ans serait connu des services de police pour de nombreux faits dont l'extorsion et la détention d'armes. Son demi-frère est connu pour menaces de mort, ajoute cette même source.

L'homicide a eu lieu vendredi 26 février vers 17 heures. Aymen se trouvait à l'intérieur de la maison de quartier, l'Espace Nelson-Mandela situé rue Auguste-Blanqui à Bondy quand il a été tué. Selon une source policière, deux hommes sont arrivés à scooter, l'un a mis pied à terre et a tiré sur l'adolescent avant de prendre la fuite. Le garçon, touché par balle à la poitrine a succombé à ses blessures.

Une cellule psychologique mise en place

Ce matin, des habitants de Bondy ont déposé des fleurs en hommage à la jeune victime et à la famille. "Je ne peux pas imaginer qu'un jour, je vais oublier le drame, que je vais oublier l'image de mon fils qui me dit 'Papa, j'ai mal", témoigne le père d'Aymen au micro de France 3.

"Aymen était mon ami", explique également un jeune homme du quartier. "C’était une personne avec un bon cœur. C’était mon ami, je le connais depuis que je suis petit. Il avait un cœur énorme et aujourd’hui cela fait très mal au cœur de voir une personne partir comme cela, pour rien" a t-il déploré.

"C'est dramatique, c'est un enfant qui est parti", dénonce un ancien éducateur du quartier. "Il faut vraiment réfléchir à un plan Marshall pour la jeunesse de ce pays", a t-il ajouté.

Le garçon qui est décédé était réputé assidu au cours de boxe, avant les restrictions sanitaires. Dans un message posté sur Facebook, son entraîneur au club de Bondy, Christophe Hamza, l'a décrit comme "un bon garçon, volontaire et téméraire".  Le coach s'est dit "consterné", "abattu", "en colère" car la vie de l'adolescent "s'est arrêtée un vendredi, à l'heure à laquelle il était censé s'entraîner à la boxe". Il a rappelé qu'en période de pandémie, les "clubs sont fermés depuis des mois" et les "enfants tournent en rond".

Sur Twitter, le maire de Bondy Stephen Hervé (LR), a évoqué "un drame atroce", survenu dans le bâtiment municipal servant de centre de loisirs, et salué "l'exemplarité des animateurs qui ont fait leur maximum pour protéger les jeunes qui fréquentent la structure".

Le maire a lancé un "appel général au calme et à la raison", tout en jugeant indispensable "une présence renforcée" des forces de police pendant plusieurs semaines dans sa ville.

Une cellule de soutien a été mise en place "pour les témoins et l'entourage de la victime, profondément choqués" a t-il annoncé.

Enquête en cours : un différend depuis plus d'un an

L'enquête est en cours et devra déterminer les raisons qui ont conduit à la mort d'Aymen. Selon le parquet de Bobigny, "une altercation a opposé la jeune victime et deux individus, entrainant l’intervention des animateurs de l’espace Nelson Mandela pour les séparer dans l'après-midi. Alors qu’il venait chercher son fils à la demande des animateurs, une seconde altercation opposait le père de la victime aux deux individus restés à proximité", peut-on lire dans un communiqué.

Peu après, "les deux individus circulant à bord d’un scooter revenaient sur place. Le passager arrière porteur d’une arme à feu se dirigeait devant la porte d'entrée de l’espace Nelson Mandela, glissait le canon dans l'entrebâillement de la boîte aux lettres, donnant directement à l'intérieur de la maison, et faisait usage de son arme, blessant mortellement le jeune mineur", détaille le parquet de Bobigny.

Selon Rocco Contento, porte-parole Île-de-France du syndicat SGP-Police, Aymen était connu des services de police et "fréquentait les points de deal de Bondy-Nord." Les raisons du différent entre la victime et ses agresseurs ne sont pour l'heure pas connues.

La région parisienne a été marquée en début de semaine par la mort de deux adolescents de 14 ans dans un autre département, l'Essonne: une fille et un garçon ont été poignardés lors de deux rixes entre jeunes de bandes rivales.

        

        

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