Le candidat de la France insoumise à l'élection présidentielle appelle à « purger les éléments malsains » de la police. La présidente du Front national évoque au contraire le « laxisme de la société française ».
Théo, jeune homme noir de 22 ans, a raconté avoir été victime le 2 février d'un viol avec une matraque télescopique au cours d'une interpellation à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). L'un des quatre policiers ayant procédé à l'interpellation a été mis en examen pour viol, les trois autres pour violences.
Depuis, les réactions politiques ne manquent pas. Voici les deux dernières.
#Jean-Luc Mélenchon : les éléments malsains
« Il faut purger dès maintenant les éléments malsains et les deux ou les trois qui sont inculpés doivent être immédiatement radiés de la police nationale », a déclaré le candidat de la France insoumise à l'élection présidentielle.
Je suis persuadé que la masse des policiers républicains est révulsée par ce type de pratique.
« Comme elles ont tendance à se multiplier et qu'elles semblent venir souvent de ce qu'on appelle les brigades spécialisées de terrain, eh bien pour ma part, je pense qu'il faut les dissoudre », a-t-il poursuivi.
« Je supplie qu'on comprenne qu'il y a une volonté de multiplier les provocations et on a l'impression qu'on pousse à un affrontement, a-t-il dit. Certains ont l'air de souhaiter des émeutes de banlieue pour pouvoir avoir une élection présidentielle qui se déroule sur fond de violence, d'excès de toute sorte. »
#Marine Le Pen : le tour de vis
La présidente du Front national a dénoncé dimanche « la responsabilité des politiques qui nous ont gouvernés pendant des années » dans le « laxisme » qui a débouché sur les violences de samedi à Bobigny.
« Des mauvaises habitudes ont été prises, certains pensent qu'ils peuvent agir en toute impunité, et ils auraient tort de penser l'inverse puisque depuis des années précisément c'est l'impunité qui est à l'oeuvre, a-t-elle ajouté. Donc il faut passer un sacré tour de vis, si je puis me permettre, redonner aux policiers les moyens de leur action. »
Enfin elle a jugé « terriblement grave que des responsables politiques jettent l'opprobre sur l'intégralité de la police » après le viol présumé subi par le jeune Théo. « Par principe je soutiens la police, sauf démonstration par la justice » que « des actes qui seraient effectués en violation de la loi » aient pu être commis par « un ou deux individus », « et dans ces conditions là la justice passe ».