L'un des trois adolescents accusé d'avoir tiré avec un pistolet à billes sur une enseignante d'un collège a été interpellé jeudi 11 avril. Les deux autres jeunes n'ont, pour l'heure, pas été identifiés.
"Il est entré en criant 'C'est un attentat !'", a raconté l'enseignante du collège Elsa Triolet de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) à France Bleu Paris. Jeudi 11 avril, trois adolescents sont entrés dans l'établissement et l'un d'eux a tiré sur l'enseignante avec un pistolet à billes."Il y en a un qui a braqué une arme factice sur moi, il a tiré en direction de mon visage. J'ai mis ma main et les billes ont atterri sur ma main. J'étais dans la sidération parce que je ne connaissais pas l'individu", poursuit la professeure.
Les enseignants en grève
Ancien élève du collège, l'adolescent a été arrêté peu après. Les deux autres jeunes n'ont pas été identifiés pour l'heure. Des équipes mobiles de sécurité (EMS) ont été déployées sur place et une cellule d'écoute mise à disposition, a indiqué le rectorat.En réaction à cette intrusion, les personnels du collège se sont mis en grève vendredi. "Encore un braquage d'une enseignante dans un collège ! À Saint-Denis comme ailleurs ça suffit !", ont-ils dénoncé dans un communiqué, demandant notamment plus de moyens humains pour l'établissement.
En octobre 2018, la mise en ligne d'une vidéo montrant une professeure d'un lycée de Créteil menacée par un élève avec une arme factice avait suscité un vif émoi et une avalanche de témoignages d'enseignants sur les réseaux sociaux sous la bannière #pasdevague.
Le gouvernement avait annoncé un plan sur les violences à l'école qui doit entrer en vigueur à la rentrée prochaine.
Intervenante : Catherine Denis, représentante de parents d'élèves – FCPE
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