Après une nouvelle nuit très agitée, Bagnolet sidérée par la violence de ses quartiers

Dans la nuit du mardi 24 au mercredi 25 avril, une semaine après une première nuit de fusillade et d'incendies de voitures dans le quartier de la Capsulerie, le même scénario ou presque, a embrasé un autre quartier de Bagnolet, les Malassis, laissant ses habitants sidérés

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Tout commence dans la soirée, vers 20 heures, par des coups de feu. Un homme de 22 ans est touché aux jambes. les secours le conduisent à l'hôpital. Ses jours ne sont pas en danger. Mais le ton de la nuit est donné.

La police arrive sur place et une enquête commence. A Bagnolet, un tel évènement ne laisse pas de doutes aux habitants ni surtout aux policiers : chacun comprend immédiatement qu'on est dans une guerre de gangs locaux de la drogue et que les coups de feu signifient règlements de comptes.


Trafics à grande échelle

Bagnolet est une plaque majeure de trafic de stupéfiants en Ile-de-France. Tout s'y vend en la matière et en grande quantité. Et les "appétits de business" y sont à la hauteur de l'argent généré par ce trafic. Depuis plus d'un an, une brigade spécialisée d'une quinzaine de policiers y travaille à plein temps. Mais face à l'ampleur du problème, comme souvent, c'est insuffisant.

Après l'épisode de la Capsulerie, ou plusieurs nuits de coups de feu et de voitures brûlées ont émaillé la première quinzaine du mois d'avril, des effectifs de police supplémentaires ont été envoyés sur place pour épauler la brigade. "Des renforts qui resteront sur place jusqu'à nouvel ordre", précise la préfecture de police.

Aux Malassis, dans la nuit du 24 au 25, vers 4 heures du matin, des voitures ont brûlé. Une dizaine de véhicules au total. Sous les yeux écoeurés et sidérés des habitants réveillés en pleine nuit et qui ne savent plus quoi faire.

Les élus, le maire Tony Di Martino (PS) et le député Alexis Corbière (LFI) réclament des moyens, des effectifs de police permanents et un commissariat de plein exercice.
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