Les députés communistes ont réclamé mardi 13 novembre que les anciens habitants d'un immeuble de Saint-Denis, dévasté lors d'un assaut du Raid contre deux des auteurs des attaques djihadistes du 13 novembre 2015, obtiennent le statut de victime du terrorisme.
L'immeuble, situé au 48 rue de la République à Saint-Denis, avait été dévasté lors d'un assaut du Raid contre deux terroristes qui avaient participé aux attaques du 13 novembre 2015, dont Abdelhamid Abaaoud.
"Nous continuons à dire que si un fonds de pension a été créé, la solidarité nationale doit continuer à jouer y compris en faveur des victimes collatérales de ces attaques", a affirmé Sébastien Jumel, l'un des porte-parole du groupe à l'Assemblée.
"On peut souligner la question des habitants de Seine-Saint-Denis, qui vivaient aux abords de l'appartement qui a fait l'objet des assauts du Raid et qui ne doivent pas être stigmatisés. Ils ne sont toujours pas considérés comme victimes et n'ont pas obtenu de statut de victime", a poursuivi l'élu de Seine-Maritime.
86 personnes habitaient l'immeuble
Dans un communiqué, la ville de Saint-Denis a indiqué lundi avoir mis "tout en œuvre pour que le bâtiment du 48 rue de la République ne constitue plus un danger" en engageant des travaux de sécurisation de ce bâtiment rendu "inaccessible"."L'interpellation constante de l'État a permis" de "débloquer des solutions de relogement et de régulariser la situation administrative" des 86 personnes qui habitaient dans cet immeuble, a aussi affirmé la mairie, qui promet qu'elle "continuera à se mobiliser et agir pour que la rénovation de cet immeuble soit effective le plus rapidement possible" et ainsi "permettre aux familles (...) de regarder vers l'avenir".Le 18 novembre, à 4h20, le Raid avait lancé l'assaut contre cet immeuble où se cachaient depuis quelques heures Abdelhamid Abaaoud, considéré comme l'un des coordinateurs des attentats du 13 novembre (130 morts à Saint-Denis et Paris), et son complice Chakib Akrouh, tous deux membres du "commando des terrasses", en compagnie de la cousine d'Abaaoud, Hasna Aïtboulahcen.
L'opération, menée dans l'urgence, avait conduit à un siège de plusieurs heures d'une extrême violence. Les trois occupants de l'appartement étaient morts dans l'assaut.