Non aux baisses des dotations de l’État. C'est le message qu'entendent faire passer les maires de France samedi 19 septembre à l'occasion d'une mobilisation nationale. Les élus de Seine-Saint-Denis s'inquiètent de la baisse de la qualité des services publics.
Depuis plusieurs mois déjà, les élus sont mobilisés contre la baisse des dotations de l'état. Ces restrictions budgétaires inquiètent de nombreux maires en France et particulièrement ceux de Seine-Saint-Denis. Certaines communes sont déjà dans le rouge.
Azzedine Taïbi (PCF), le maire de Stains, s'était mis symboliquement en grève en décembre dernier pour protester contre les restrictions budgétaires qui affectent sa commune, l'une des plus pauvres de France. Il s'est dit "assez content" de voir que "cette mobilisation prend de l'ampleur, toutes tendances confondues, parce que jusque-là j'étais un peu tout seul".
"Une ville populaire a besoin de services publics"
"Nos villes ont besoin d'investissements, parce que la croissance démographique mais aussi parce qu'une ville populaire a besoin de services publics au plus près des gens", affirme le maire communiste de Saint-Denis, Didier Paillard.Pour le maire divers droite d'Epinay-sur-Seine, Hervé Chevreau, cette baisse (-9 millions d'euros) "met en péril les entreprises du BTP, que les collectivités locales sont les premières à faire travailler".
Les maires et élus de Seine-Saint-Denis répondaient avec un jour d'avance à l'appel de l'Association des maires de France (AMF) à une mobilisation nationale samedi pour dénoncer la baisse des dotations de l'État aux collectivités territoriales. Geneviève Faure et Norbert Cohen les ont rencontrés.