Après les révélations du journal Le Parisien samedi 16 novembre 2013 concernant la Cité du cinéma, le réalisateur Eric Besson a annoncé qu'il allait poursuivre le quotidien pour diffamation. Selon le journal, la Cour des comptes évoque des soupçons de "détournement de fonds publics".
EuropaCorp, la "mini major" du cinéaste Luc Besson, a indiqué lundi qu'elle comptait porter plainte pour diffusion d'informations fausses ou mensongères, et pour diffamation à l'encontre du quotidien Le Parisien/Aujourd'hui en France suite à un article sur la Cité du Cinéma. Selon le journal, la Cour des comptes évoque des soupçons de "détournement de fonds publics".
Dans son édition de samedi, le quotidien a écrit que la Cour des comptes estimait dans une note confidentielle que "le financement public de la Cité du cinéma, décidé par quelques hauts responsables publics (...) a été effectué pour permettre l'aboutissement du projet qu'une société privée portait pour son bénéfice, le caractère général du projet restant à démontrer".
La société a annoncé en milieu de journée lundi avoir demandé à son avocat Me Jean-Marc Fedida "d'engager une procédure pénale pour un délit de diffusion d'informations fausses ou mensongères". "Par ailleurs, la société EuropaCorp engage des poursuites en diffamation à l'encontre du journal, de la journaliste Odile Plichon, et du directeur de la publication du Parisien-Aujourd'hui en France, auteurs des allégations attentatoires à son honneur et à sa considération", a-t-elle poursuivi.
A 13H30 (12H30 GMT), le titre Europacorp perdait 4,36% à 3,73 euros, dans un marché en hausse de 0,74%.
Les concepteurs de la Cité du Cinéma, ouverte en septembre 2012 à Saint-Denis, affichaient l'ambition d'en faire un "Hollywood à la française", le complexe permettant la production en France de films de A à Z. Le montage financier de la Cité du cinéma a été bouclé en 2008: 170 millions d'euros, dont 140 millions pour l'achat du foncier, détenu à 100% par la société Nef-Lumière (75% la Caisse des dépôts, 25% Vinci) et 30 millions pour la construction des plateaux de tournage via différentes sociétés de Luc Besson et Quinta communications, le groupe du producteur et homme d'affaires tunisien, Tarak Ben Ammar.