Devant la Cour de discipline budgétaire et financière, des amendes ont été requises contre cinq hauts fonctionnaires impliqués dans le financement de la Cité du cinéma. Les soupçons portent sur des « défaillances » dans le montage financier de l’établissement, porté par Luc Besson.
« Un cas d'école de ce qu'il ne faut pas faire », selon le procureur. Le montage financier de la Cité du cinéma, établissement situé en Seine-Saint-Denis et porté par le réalisateur Luc Besson, est visé par la justice.
Cinq hauts fonctionnaires passent devant la Cour de discipline budgétaire et financière, l’institution en charge de réprimer les infractions en matière de finances publiques.
La justice met en cause des « défaillances » et une « accumulation de légèretés » budgétaires. En bref, des possibles anomalies dans le financement de l’établissement.
« Hollywood à la française »
Parmi les accusés, contre lesquels des amendes de 500 à 1.500 euros ont été requises, on trouve Augustin de Romanet : l'actuel PDG d'Aéroports de Paris. A l'époque des faits discutés, l’homme était directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC).Devant la Cour, on trouve aussi Francine Lévy, directrice de l'école de cinéma Louis Lumière, et Laurent Probst, ex-conseiller au cabinet de Valérie Pécresse, à l'époque ministre de l'Enseignement supérieur.
Le procureur vise le financement du complexe, pensé selon lui au détriment de l'école Louis Lumière, accueillie pour un loyer trop élevé.
Luc Besson a lancé en 2012 la Cité du cinéma, surnommée le « Hollywood à la française ». Le complexe est installé dans une ancienne centrale thermique pour accueillir des plateaux de tournage, un auditorium, et des espaces événementiels.
Le financement de l’établissement fait l'objet depuis 2013 d'une enquête distincte, ouverte après un rapport de la Cour des Comptes, pour détournements de fonds publics.