Les premières doses du vaccin contre la Covid-19 sont arrivées en France. Le vaccin a été développé par Pfizer-BioNTech. Les doses seront administrées ce dimanche dans une unité de l'hôpital René-Muret de Sevran et dans un hôpital de Bourgogne.
Les 19 500 premières doses ont été acheminées ce samedi matin jusqu'à la pharmacie centrale des Hôpitaux de Paris. Conservées dans de la glace carbonique, elles doivent être reconditionnées pour être ensuite livrées aux deux premiers établissements en France : l'hôpital René-Muret de Sevran et le centre gériatrique de Champmaillot au CHU de Dijon.
La vaccination commencera dimanche en France dans ces deux établissements pour personnes âgées. Mais la campagne pour les 7 000 Ehpad de France, leurs résidents et leurs soignants susceptibles de développer des formes graves du Covid ne démarrera réellement à grande échelle que début 2021.
"Je veux justement insister sur l’exigence d’égalité territoriale et de justice fiscale, pour soutenir efficacement le rôle déterminant de nos collectivités. Pour rappel, notre département a été particulièrement touché par la crise sanitaire, avec ses conséquences économiques et sociales", a indiqué le maire de Sevran, Stéphane Blanchet, dans un communiqué.
Deux doses à trois semaines d'intervalle
L'arrivée dans l'UE du vaccin Pfizer-BioNTech a été validée lundi par l'Agence européenne du médicament. En France, La Haute autorité de santé (HAS) a délivré son autorisation jeudi.
Ce vaccin, qui utilise la technologie novatrice de l'ARN messager, doit être conservé à -80 degrés (ce qui pose des questions logistiques importantes). Selon un compte-rendu de l'agence américaine des médicaments (FDA), il serait très efficace et affiche un taux de 95%, administré en deux doses à trois semaines d'intervalle.
Le lancement de la campagne de vaccination est ainsi très attendu alors qu'un premier cas de contamination par le variant du Covid-19 apparu au Royaume-Uni a été détecté en France vendredi, à Tours, chez un Français résidant habituellement en Grande-Bretagne.
"Réduire la mortalité"
Mais de nombreuses questions restent à déterminer : la plus importante est celle de l'efficacité à long terme, puisque pour l'instant elle a été calculée une à deux semaines seulement après la dernière injection.
Autre question cruciale : on ignore si l'action de ces vaccins est identique chez les populations les plus à risque, à commencer par les personnes âgées, qui sont plus susceptibles de développer une forme grave.
Enfin Il reste aussi à savoir si ces vaccins font barrage à la transmission du virus, en plus de réduire la sévérité de la maladie chez ceux qui les ont reçus.
Ainsi, la campagne vaccinale qui débutera ce dimanche a essentiellement pour objectif de "réduire la mortalité et les formes sévères" de la maladie et "préserver le système de santé en France", a rappelé Dominique Le Guludec présidente de la HAS.