Les avocats de Seine-Saint-Denis alertent à nouveau sur les conditions de garde à vue qualifiées d'indignes dans des commissariats du département. Le juge administratif a été saisi.
"Les conditions avec lesquelles on dort sont juste insupportables. Puisqu'on ne peut pas s'allonger et on est également en équilibre sur un banc qui fait à peu près 50 cm de largeur", relate Stéphanie Chabeauty, bâtonnière au Barreau de Seine-Saint-Denis.
Des cellules de moins de 3 mètres carrés, sales, vétustes, des toilettes sans portes... Bienvenue en garde à vue au commissariat d'Aubervilliers. Les avocats de Seine-Saint-Denis lancent l'alerte. L'avocate attaque l'État en justice. Des travaux doivent être réalisés en urgence.
À Bondy, pour l'insalubrité du commissariat, le ministère de l'Intérieur a déjà été condamné en décembre dernier, mais rien n'a été fait et les policiers n'en peuvent plus. "Chaque fois que les toilettes des gardes à vue étaient bouchées, ça fuyait dans les locaux et comme nos collègues sont au sous-sol, quand les canalisations sont bouchées, les excréments tombent dans les bureaux de mes collègues", raconte Franck Breit, délégué du syndicat Alliance 93.
Le barreau de Seine-Saint-Denis vient de saisir encore une fois la justice pour le commissariat de Bondy et s'apprête à dénoncer les conditions du centre de rétention administrative de Bobigny.