Des tensions entre policiers et habitants ont eu lieu à Epinay-sur-Seine dans la nuit de vendredi à samedi. Des photos de membres des forces de l'ordre avaient été placardées dans une cité de cette ville de Seine-Saint-Denis.
Des salves de mortiers ont été tirées sur une unité de police dans la nuit de vendredi à samedi dans une cité à Epinay-sur-Seine sans que des blessés soient à déplorer. Sur les vidéos partagées par un syndicat policier, on peut voir un véhicule attaqué par ces engins normalement destinés à lancer des feux d'artifice.
Deux véhicules des forces de l'ordre ont été endommagés et deux personnes interpellées.
"Soutien aux policiers pour leur engagement à Epinay-sur-Seine hier soir", a tweeté le compte de la préfecture de police du département. Ces tensions interviennent dans un contexte particulier alors que des photos de deux policiers du commissariat d'Epinay-sur-Seine, volées sur les réseaux sociaux, ont été placardées dans une cité de cette ville dans la nuit de mercredi à jeudi.
#EPINAYSURSEINE tirs de mortiers cette nuit sur nos collègues ?.#USGP93
— UNITÉ SGP POLICE 93 (@unitesgp93) April 16, 2021
La réalité du terrain !
Soutien et courage à nos collègues !@GDarmanin @prefpolice @JeanCASTEX pic.twitter.com/X5gW2SlrDo
Des photos de policiers d'Épinay placardées
Ces photos ont été découvertes à 4h50 jeudi matin a indiqué le parquet de Bobigny qui a confié à la Sûreté territoriale une enquête pour "actes d'intimidation".
Les deux fonctionnaires concernés travaillent à la brigade de nuit du commissariat. Les images - un selfie et une photo de mariage - ont été "récupérées sur leurs comptes Facebook", selon une autre source.
Jeudi, à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est indigné que les visages et les noms de policiers aient été affichés dans des immeubles "où on fait du deal".
??⚠️Epinay-sur-Seine: Un nouveau cap franchi⚠️?? Pendant que certains « moralisateurs » s’évertuent à démonter le...
Publiée par UNITE SGP POLICE 93 sur Jeudi 15 avril 2021
Débats sur la loi Sécurité globale
Présent dans l'hémicycle pour l'ultime vote de la très contestée proposition de loi Sécurité globale, il a affirmé que, "par le vote de ce texte, nous aurons désormais la possibilité de poursuivre de la manière la plus efficace possible tous ceux qui veulent menacer" les policiers et les gendarmes.
De son côté, le syndicat SGP Police 93 a estimé sur Facebook qu'"un cap avait été franchi". "Des photos personnelles de policiers ont été volées puis affichées dans des halls d'immeubles. Une façon claire de nuire et d'intimider ces policiers qui s'attaquent aux trafics qui pourrissent la vie des quartiers. Bravo aux détracteurs de l'article 24 de la loi de sécurité globale, votre complicité vous déshonore", ironise le message posté par le syndicat sur le réseau social.
Honni à gauche, dénoncé par les organisations de journalistes mais largement soutenu par les syndicats policiers, l'article 24 de cette loi a pour ambition de protéger les forces de l'ordre en opération en pénalisant la diffusion malveillante de leur image.
Après le vote de cette loi, des parlementaires de gauche ont indiqué saisir le Conseil constitutionnel.