Un homme et une femme ont été mis en examen d'après le tribunal judiciaire de Bobigny, ce samedi 12 octobre. Tous deux sont soupçonnés de participation à l'agression d'un surveillant de prison, à son domicile de Montreuil. Il leur est notamment reproché des "violences" et des "menaces".
Le tribunal judiciaire de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a suivi les réquisitions du procureur de la République, d'après un communiqué publié ce 12 octobre. La veille, deux personnes avaient été mises en examen. Elles ont auparavant été placées en garde-à-vue, avant d'être présentées à un juge d'instruction.
Des violences, des menaces et une complicité
Ce juge a mis en examen l'homme pour "violences ayant entraîné une incapacité de travail n’excédant pas 8 jours sur agent de l’administration pénitentiaire avec arme et par pluralité d’auteurs en récidive" et "menace de commettre un crime ou un délit contre les personnes ou les biens à personne dépositaire de l’autorité publique en récidive". Même chose pour la femme, mais pour "complicité de violences".
"La jeune fille" a été placée en détention provisoire. Dans le même temps, "l'homme" a été incarcéré en attendant le débat différé qu'il a demandé. Le tribunal judiciaire de Bobigny précise en outre qu'une troisième personne avait été interpellée. Elle a finalement été mis hors de cause.
Le parquet n'a pas souhaité communiquer d'informations sur les motifs de l'agression, l'enquête étant en cours au service départemental de police judiciaire de Seine-Saint-Denis.
Des violences avec une arme de poing
Le 26 septembre au soir, trois individus "masqués" avec "une arme de poing" se sont introduits dans l'appartement de la victime, âgée de 41 ans. Une enquête avait alors été ouverte pour violences et menaces avec arme sur personne dépositaire de l'autorité publique et confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.
L'agent a été blessé par "plusieurs coups au visage", et sa conjointe "est choquée mais pas blessée, selon les informations transmises par le parquet de Bobigny qui précise qu'"aucune autre personne n'était dans le logement au moment des faits."
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Avant de quitter l'appartement, les agresseurs avaient proféré "des menaces en lien avec le travail de l'agent", comme nous l'avions rappelé dans notre article. L'agression avait provoqué une forte émotion parmi le personnel pénitentiaire. Le lendemain de ces violences, les accès de la prison de la Santé avaient été partiellement bloqués.