Plusieurs individus masqués et armés se sont introduits jeudi au domicile d'un agent qui travaille à la prison de la Santé à Paris. Lors de son agression, le surveillant pénitentiaire a été frappé au visage.
"A 22h 45, plusieurs individus, trois, ont participé à l'agression du surveillant pénitentiaire à son domicile," a indiqué le ministère public. Les agresseurs, "masqués, avaient une arme de poing" en leur possession quand ils sont entrés chez l'agent qui travaille à la prison de la Santé, à Paris.
L'agent victime, né en 1983, a été blessé par "plusieurs coups au visage", et sa conjointe, née en 1989, "est choquée mais pas blessée, selon les informations transmises par le parquet de Bobigny qui précise qu'"aucune autre personne n'était dans le logement au moment des faits." Avant de quitter l'appartement, les agresseurs ont proférés "des menaces en lien avec le travail de l'agent", a ajouté le parquet sans davantage développer sur la teneur des propos tenus.
Une enquête a été ouverte pour violences et menaces avec arme sur personne dépositaire de l'autorité publique et confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis. Aucune arrestation n'a encore eu lieu.
Une vidéo de l'agression
Sur une courte vidéo de l'agression que l'AFP a pu consulter, on aperçoit un homme s'avançant dans un couloir vers une silhouette masquée avant d'être ramené au sol par une femme qui hurle "Au secours" puis "Arrêtez" à plusieurs reprises. A l'image, apparait ensuite très brièvement une main tenant une arme, vraisemblablement tenue par l'auteur de la vidéo.
Dans un communiqué, le syndicat FO Justice rapporte que les agresseurs auraient sonné au domicile de l'agent pénitentiaire avant d'y entrer de force. L'un des individus se serait servi de la crosse de son arme pour faire tomber la victime au sol.
🔴AGRESSION INADMISSIBLE 🔴
— FO JUSTICE (@SyndFoJustice) September 27, 2024
Hier soir, vers 22h30, un Collegue et Camarade, gradé faisant fonction du Centre Pénitentiaire de Paris La Santé, a été violemment agressé à son domicile, en présence de sa femme et de sa fille. Trois individus, non cagoulés et sans gants, ont fait… pic.twitter.com/6m8AQclBMx
"Après le drame d'Incarville en mai dernier, la menace sur le personnel est de plus en plus violente, désormais, la voyoucratie n'a plus de limites", déplore l'organisation syndicale.Le 14 mai, deux agents de l'Administration pénitentiaire avaient été tués et trois autres blessés lors de l'attaque ultra violente de leur fourgon au péage d'Incarville (Eure) pour libérer un détenu multirécidiviste, Mohamed Amra, impliqué dans des trafics de stupéfiants. Il est toujours recherché ainsi que ses complices, en France et à l'étranger.