Éducation : "Il faut un plan d'urgence 93", des centaines de personnes se sont rassemblées devant la préfecture de Seine-Saint-Denis

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche devant la préfecture de Seine-Saint-Denis à Bobigny, à l'appel de la Fédération des parents d'élèves du département (FCPE 93), pour réclamer une nouvelle fois un plan d'urgence pour l'école.

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"On est dans un rapport de force et il n'y a aucun signe positif, aucune volonté du ministère de l'Education", regrette Alixe Rivière, porte-parole de la FCPE 93. "On n'a pas le choix, on va poursuivre notre mouvement. On le fait pour nos enfants car il ne faut pas l'oublier, un élève de Seine-Saint-Denis perd une année dans sa vie scolaire", imputé au non-remplacement des professeurs absents, déplore Alixe Rivière. De nombreux élus du département (LFI, PS, PCF) étaient également présents au rassemblement qui a réuni près de 400 personnes, selon la police.

"Nous ne faiblirons pas"

Le groupe parlementaire LFI avait rendez-vous avec la ministre de l'Education Nicole Belloubet lundi mais l'entretien "a été déplacé", a annoncé le député Alexis Corbière. Il y a une semaine, des représentants de l'intersyndicale avaient rencontré des membres de son cabinet pour un résultat jugé décevant. "Il faut un plan d'urgence 93. Attal et Belloubet doivent savoir que nous ne faiblirons pas. Pour nous, parents de Seine-Saint-Denis, il n'y a rien de plus important que l'école publique, gratuite, laïque et de qualité", a affirmé l'élue (LFI) Raquel Garrido sur X (ex-Twitter).

De nombreuses actions depuis le 26 février

Depuis le 26 février, un mouvement de contestation s'est constitué pour réclamer plus de moyens pour l'école en Seine-Saint-Denis, territoire le plus pauvre de France métropolitaine. À l'appel de l'intersyndicale FSU, CGT, SUD et CNT, de nombreuses actions sont menées par les enseignants, élèves et parents pour faire entendre leurs voix : opération "école déserte", grève, banderoles sur le périphérique parisien ou encore manifestation sous les fenêtres de Matignon.

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Les syndicats réclament le déblocage de "358 millions d'euros" pour permettre la création de 5.000 postes d'enseignants et un peu plus de 3.000 emplois de vie scolaire. Parmi les revendications figurent aussi des seuils à 20 élèves par classe et la réfection des établissements vieillissants.

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