"Pas de moyens ! Pas de rentrée !", des syndicats de l'Education nationale appellent à une grève massive en Seine-Saint-Denis

Des syndicats de l'Education nationale appellent les personnels de tous les établissements scolaires de Seine-Saint-Denis à cesser le travail. Ils dénoncent les coupes budgétaires annoncées la semaine dernière par le gouvernement et réclament un plan d'urgence "pour le bâti et les moyens humains" dans le département.

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"Ce n’est pas de plusieurs milliards d’économie dont nous avons besoin mais, d’un plan d’urgence pour l’éducation". En Seine-Saint-Denis, une intersyndicale constituée de la FSU 93, la CGT Éduc’Action 93, SUD éducation 93, CNT, Education 93, appelle avec le soutien de la FCPE 93, les personnels de toutes les écoles, les collèges, les CIO et établissements de l'enseignement supérieur et de la recherche à se mettre en grève ce lundi 26 février.

Des piquets de grève sont organisés dès ce matin à abords de quelques établissements scolaires comme le lycée Utrillo à Stains ou le lycée Pasteur à Villemomble. Des rassemblements sont prévus devant les mairies ce midi en Seine-Saint-Denis, Aubervilliers, le Bourget, Pantin et à Paris à 14 h 30.

"Pas de moyens ! Pas de rentrée !

Le mot d'ordre lancé par l'intersyndicale est : "Pas de moyens ! Pas de rentrée !". Les syndicats d'enseignants stigmatisent le plan de 10 milliards d’économies annoncé la semaine dernière par le gouvernement et ses conséquences pour les profs et les élèves. L'Education serait touchée à hauteur de 690 millions d'euros.

Dans un communiqué, l'intersyndicale réclame "pour le primaire et le secondaire deux collectifs budgétaires : un pour le bâti et un pour les moyens humains. Ce dernier, à la hauteur de 358 millions d’euros au moins, devra permettre la création de postes aujourd’hui manquants", évaluée en Seine-Saint-Denis selon les syndicats, à 5 000 postes d'enseignants ou encore 2 200 postes d'AESH, d'accompagnants d’élèves en situation de handicap.

La FCPE 93 de son côté, appelle à soutenir cette mobilisation. "Des jours, des mois en attente de remplacements de professeurs absents, des heures de cours perdues qui peuvent s’accumuler sur plusieurs années sur une même matière. C’est l’angoisse pour l’avenir de nos enfants qui nous habite quotidiennement", s'alarme la Fédération représentant les parents d'élèves en Seine-Saint-Denis.

Les syndicats revendiquent également l'abrogation de la réforme dite du "choc des savoirs", et notamment la suppression des groupes de niveau au collège. "À l’inverse de groupes de niveaux délétères et opérant un tri social, nous revendiquons des classes de 20 élèves maximum, et le respect de la liberté pédagogique des enseignant-es", affirme le communiqué de l'intersyndicale.

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