A Gournay-sur-Marne, la dernière crue de février 2018 est restée un traumatisme pour les habitants. La Marne avait alors atteint un reccord : 5,74m. Depuis, ils se battent contre la construction d'immeubles sur leur commune, pourtant classée en zone inondable à 80 %.
1910, 1955, 1970, 1983, 2016... A chaque crue, c'est la même chose. Gournay-sur-Marne, ses rues, ses maisons, ses jardins sont sous les eaux. Presque une habitude pour les 6800 habitants de cette ville située en bord de Marne…
Pourtant, le 2 février 2018, ils sont nombreux à avoir eu peur. Ce jour-là, la Marne atteint les 5,74 mètres. L’inondation est telle que même le "mur anti-crue" construit dans les années 70 ne tient pas. "Vous vous levez un matin et même en ayant mis des sacs de sable, vous avez 1m50 d'eau dans le sous-sol, se souvient Hubert Préaut, un riverain de la Marne. C'est arrivé extrêmement vite. C'était très impressionnant. Le courant était si fort que si vous vouliez marcher, vous deviez vous tenir aux murs. Ma fille, elle, a dû être évacuée en barque."
De son côté, le maire (SE) Eric Schlegel dit respecter la loi. Il rappelle que zone inondable ne veut pas dire zone inconstructible et que tout nouveau bâtiment doit respecter des règles du Plan local d'urbanisme (PLU). "Nous devons être vigilants, c'est sûr. Mais on est pas non plus être dans des zones inondables comme en bord de mer. Nous sommes dans des zones constructibles, dans le respect du PLU et du Plan de prévention des risques d'inondations (PPRI)."
Eric Schlegel explique également qu'il a l'obligation de construire des logements sociaux car sa ville est très en dessous des quotas. "Nous avons un retard considérable. C'est la loi."
L'association a décidé de faire appel à un cabinet d'avocats pour demander à l'édile de faire usage des pouvoirs qui lui sont conférés afin de stopper "ce bétonnage à outrance au détriment de la sécurité des habitants de la commune".