Alors que des salariés de Dassault Falcon Service ont lancé jeudi une grève pour demander une augmentation des salaires face à l’inflation, ainsi qu’un plan d’investissement sur le site du Bourget (Seine-Saint-Denis), la CGT annonce la poursuite du mouvement.
"Le mouvement se durcit", affirme la CGT 93. Dans un communiqué publié ce lundi, le syndicat annonce un "renforcement" de la grève à l’aéroport du Bourget et accuse l’actionnaire de "bloquer les négociations".
"Samedi et dimanche ont été des journées de lutte âpres, jour et nuit, qui semblaient amener sur le terrain d’un compromis la direction du Bourget. Une proposition de hausse salariale avait enfin été mise sur la table, et devait être discutée par le collectif en lutte. Mais aussitôt la concertation des salariés engagée, ces derniers apprenaient que l’actionnaire de DFS désavouait ses cadres du Bourget et refusait toutes avancées salariales", explique la CGT.
"Les actionnaires qui se gavent sans aucune considération pour la situation économique et sociale, comme le démontre l’exemple de Total, souhaitent appliquer une rigueur féroce aux travailleurs", poursuit le syndicat. La CGT pointe du doigt une "position idéologique, de primauté de la rétribution de la finance, du capital sur le travail".
"300 euros d’augmentation des salaires pour tous"
Les grévistes demandent "300 euros d’augmentation des salaires pour tous", "une prime exceptionnelle", "le paiement des jours de grève" et "un plan d’investissements sur le site du Bourget" pour pérenniser l’activité. La CGT déplore une "politique de compression des effectifs" et une intensification des journées de travail.
La grève a débuté le jeudi 6 octobre, après des débrayages menés pendant quatre semaines. Le mouvement est "massivement suivi" par les travailleurs de la maintenance et des pistes, selon le syndicat.
Dassault Falcon Service est une filiale de Dassault Aviation. L’activité de l’entreprise, dédiée aux avions Falcon, est notamment centrée sur des opérations de réparation et maintenance.