Depuis 27 jours, les salariés de Vencorex, sur la plateforme chimique à Pont-de-Claix (Isère), sont en grève pour tenter de sauver leur usine. Le lundi 18 novembre, Philippe Poutou, porte-parole du NPA, s’est rendu sur place pour les soutenir.
Après près d’un mois de mobilisation, la situation n’est pas à l’apaisement sur le site de Vencorex à Pont-de-Claix (Isère). Les salariés de la plateforme chimique sont installés devant l’entreprise depuis 27 jours et tentent d’empêcher la fermeture de l’usine.
À l’heure actuelle, une seule offre de reprise a été faite par un groupe chinois. Problème : ils proposent de garder uniquement 25 emplois sur les 460 actuels. "Si Vencorex tombe, c'est toute la filière industrielle chimique en aval qui va tomber, donc c’est des milliers d’emplois menacés, on aimerait que les ministres prennent conscience de ça", abonde Séverine Dejoux, déléguée syndicale de la CGT sur le site.
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Philippe Poutou en visite
En cette période de forte mobilisation, le porte-parole du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), Philippe Poutou, s’est rendu à Pont-de-Claix le lundi 18 novembre 2024. Une visite qui permet de donner une visibilité au mouvement, selon la porte-parole des syndicats. "De la part de Philippe Poutou, on attend un soutien affiché politique et peut-être une prise de conscience des politiques nationaux", ajoute-t-elle.
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De son côté, l’ancien candidat à l'élection présidentielle clame l’importance de telles mobilisations : "On pense qu’il y a une bataille politique à mener, c'est-à-dire arriver à empêcher ces logiques infernales qui font qu’au nom du profit, on sacrifie des structures industrielles. On sacrifie des entreprises et on liquide des emplois." Quant à l’importance de sa présence sur le site de Vencorex, là aussi l’homme politique est sans appel : "On a un souci, nous de notre côté de pouvoir montrer qu’on est en capacité de changer la donne, qu’on est en capacité d’imposer d’autres logiques économiques", détaille-t-il.
Partout, on a le même problème. C’est en se battant ensemble que l’on fera peur au gouvernement.
Philippe PoutouPorte-parole du NPA
À l’heure actuelle, la situation entre les salariés et les dirigeants est particulièrement tendue. Depuis une semaine, les discussions sont suspendues après que des vitres ont été brisées à l’étage de la direction. De leurs côtés, les grévistes militent encore pour une sauvegarde de l’emploi. L’une des pistes plébiscitées par les syndicats et Philippe Poutou est notamment une nationalisation de l’entreprise.