12 policiers du commissariat de Saint-Denis sont toujours mobilisés concernant les incidents qui s'étaient produits aux abords du Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions.
Près de 10 semaines après les incidents survenus au Stade de France, "environ 240 plaintes ont été recensées", a annoncé ce vendredi sur Twitter le procureur de Bobigny Eric Mathais. "J’ai bon espoir qu’un certain nombre d’auteurs d’infractions de violences et de vols aggravés soient identifiés et jugés et que les victimes puissent se constituer parties civiles", a-t-il ajouté.
L'enquête pour "vols", "vols aggravés" et "violences aggravées" menée par le commissariat de Saint-Denis est toujours en cours et mobilise 12 policiers. Le procureur s'est félicité notamment d'un "premier résultat très concret" avec un supporter anglais ayant pu récupérer sa montre de luxe qui avait été volée aux abords du stade puis saisie par des policiers.
Spectateurs sans billets qui escaladaient les grilles, supporters et familles aspergés de gaz lacrymogènes, d'autres victimes de vols ou d'agressions : des scènes de chaos avaient précédé et suivi le match Real Madrid-Liverpool, le 28 mai dernier, dont l'organisation avait été confiée à la France en remplacement de Saint-Pétersbourg après le déclenchement de la guerre en Ukraine.
La justice avait été saisie après le signalement controversé du préfet de police de Paris pour une "fraude massive" aux faux billets provoquant, selon lui, l'afflux de 30 000 à 40 000 supporters supplémentaires aux abords du stade.
"Atteinte à l'image de la France"
Un premier rapport gouvernemental avait pointé début juin une "atteinte à l'image de la France" ainsi que les dysfonctionnements au sein de la police comme chez les organisateurs ayant mené au fiasco de la finale de Ligue des champions au Stade de France.
Un rapport du Sénat avait, par ailleurs, écarté la responsabilité les supporteurs anglais de Liverpool d'être à l'origine des incidents et relevé "un enchaînement de dysfonctionnements" et des "défaillances" aussi bien "dans l'exécution" que dans la "préparation" de l'évènement selon les mots de l'un de ses auteurs.
Enfin, ce même rapport avait mis en cause la préfecture de police de Paris ainsi que le parquet de Bobigny qui "n'ont agi avec diligence pour sauvegarder une preuve indispensable à la manifestation de la vérité", avaient dénoncé ces mêmes auteurs concernant la perte des images de vidéosurveillance.