JO de Paris 2024 : des gangs sud-américains ont sévi durant les jeux

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Des équipes de malfaiteurs sud-américains ont sévi durant les Jeux olympiques de Paris, ont relevé les autorités dans une note confidentielle. Spécialistes du vol à la tire, ils ont aussi ciblé les touristes étrangers dans les transports en commun ou les hôtels.

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Une note consacrée aux agissements de ces bandes pointe une proportion importante d'interpellations de ressortissants sud-américains venus notamment du Chili, d'Equateur, du Pérou et de Colombie parmi l'ensemble des mis en cause dans des vols durant les JO.

Organisés en bandes de trois à cinq individus, avec des membres interchangeables, hommes ou femmes âgés de 30 à 50 ans, spécialistes du vol à la tire, ils ont particulièrement visé les touristes étrangers, principalement dans les transports en commun ou les hôtels.

Culture du vol

Certains des mis en cause sont soupçonnés d'être liés à des gangs au Chili associés à l'organisation criminelle "Lanzas internacionales". Les membres de ces structures, qui conçoivent le vol comme une "véritable profession", se transmettent entre eux une "culture de la pratique du vol commis à l'étranger", et détiennent souvent des permis de séjour espagnols, un pays qu'ils utilisent comme porte d'entrée et comme base arrière. Compte tenu de leur itinérance, ces équipes font l'objet d'un suivi particulier des organisations de police comme Europol et Interpol.

Vol d'une caméra d'une valeur de 15.000 euros

Durant les JO, une dizaine de faits ont pu être imputés à une équipe sud-américaine, dont le vol d'une caméra d'une valeur de 15.000 euros servant à la diffusion d'images des épreuves de plongeon qui se sont déroulées au Centre aquatique olympique de Saint-Denis.

L'enquête sur cette équipe a permis l'interpellation de trois hommes et une femme, tous de nationalité colombienne, début août dans une location saisonnière en Seine-Saint-Denis.

Les enquêteurs y ont découvert des ordinateurs portables, bijoux, montres de luxe, du numéraire mais aussi des vêtements estampillés "Paris 2024" utilisés par les malfaiteurs et l'accréditation volée à un athlète américain.

Deux ans d’emprisonnement ferme

Ils ont été condamnés mi-août à deux ans d'emprisonnement ferme avec maintien en détention par le tribunal correctionnel de Bobigny, ainsi qu'à une interdiction de paraître en France pendant dix ans à l'issue de leur peine.

D'autres équipes de Sud-Américains, selon la note, étaient même munies de fausses accréditations et de faux bracelets pour accéder aux sites des JO et au village olympique ainsi que de faux papiers (identité, carte de presse, etc.). Quelques-uns de ces accès étaient destinés à être revendus, selon les enquêteurs.

Certaines œuvraient dans les transports en commun ou les hôtels (dans les halls ou aux abords), avec toujours pour cibles les touristes étrangers. Dans ces différentes affaires, des Equatoriens, Chiliens, Argentins et Cubains ont été interpellés.

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