Les professeurs des écoles, collèges et lycées de la Seine-Saint-Denis devraient être nombreux à faire grève, ce jeudi, malgré les annonces faites hier par la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem.
"Un nombre d'élèves par classe au-dessus de la moyenne nationale (24,11 élèves contre 23,69). Seulement 1 % des élèves de moins de trois ans ont accès à l'école. Aucun poste RASED..." : les raisons évoquées conjointement par les syndicats d'enseignants SNUipp et FSU de Seine-Saint-Denis sont nombreuses, pour appeler les professeurs du 93 à cette journée de mobilisation, ce jeudi 20 novembre.
Lors de cette rentrée, il manquait ainsi encore 450 enseignants dans les écoles primaires du département. Sans doute la raison pour laquelle la ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, a promis la création de 500 postes d'enseignants d'ici 2017.
Toujours est-il que si votre enfant est scolarisé en Seine-Saint-Denis, il devrait avoir de nombreux trous dans son emploi du temps, car la mobilisation promet d'être massive, selon les syndicats.
Le mois dernier, ce sont les parents d'élèves qui s'étaient mobilisés pour signifier leur ras-le-bol devant l'inspection acédémique, à l'appel de la FCPE 93, et réclamer à l'Éducation nationale un "plan d'urgence".
Parmi les mesures annoncées par Najat Vallaud-Belkacem, mercredi à Bondy, on peut notamment citer, en plus de la création de 500 postes supplémentaires, l'ouverture d'un concours spécifique pour le département afin d'encourager les contractuels à devenir enseignants ou encore une réorganisation des services administratifs pour renforcer leur réactivité. Des services très sollicités depuis septembre par des dizaines de professeurs des écoles stagiaires (débutants) et des contractuels ayant rencontré des problèmes avec leur salaire, ces derniers n'étant pas versés... Un bug qui n'a fait que renforcer le malaise ambiant.