Les policiers étaient à la recherche lundi de tout témoignage permettant d'expliquer la mort dans la nuit de samedi à dimanche d'un adolescent de 16 ans, tué de trois coups de couteau à Pantin (Seine-Saint-Denis) par des personnes en fuite.
L'adolescent, originaire de la commune voisine d'Aubervilliers, a été trouvé par les secours peu après minuit en pleine rue, gisant dans son sang. Il a succombé à ses blessures causées par trois coups de couteau plantés près du coeur.
Lundi, les enquêteurs de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, en charge de l'enquête, n'étaient pas en mesure d'avancer la moindre explication à ce meurtre. Selon une source policière, les circonstances restent "très confuses". En l'état, "il n'y a pas de témoins oculaires pour décrire la scène", a expliqué cette source à l'AFP.
D'après elle, la jeune victime était en outre déscolarisée et les enquêteurs tentent actuellement "d'entrer en relation avec d'anciens camarades et enseignants" pour retracer son parcours. Dimanche, une source judiciaire avait affirmé que des témoins avaient vu un groupe de personnes "s'en prendre à un homme à coups de couteau et de marteau" avant de prendre la fuite à bord d'une voiture "qui aurait percuté un véhicule en stationnement dans sa course".
Mais selon la source policière, aucun marteau n'a été utilisé comme arme. Quant à la voiture, retrouvée plus tard dans la nuit dans la commune de La Courneuve, "elle est en cours d'examen mais il n'est pas certain qu'elle soit la bonne". Pour l'heure, "la piste crapuleuse n'est pas privilégiée", a précisé de son côté une source judiciaire à l'AFP. "Celle de la rivalité amoureuse a été évoquée mais rien ne l'étaye réellement", a-t-elle ajouté.
Quant à un possible règlement de comptes lié au trafic de stupéfiants, "ce n'est visiblement pas le cas", selon la source policière, qui précise que l'adolescent était "vaguement connu pour du petit recel mais n'était pas un trafiquant". Dans un communiqué, la ville de Pantin a condamné lundi "avec la plus grande fermeté ce déchaînement de violences", la "terrible agression d'un enfant qui avait toute la vie devant lui".